A Saint-Denis, mobilisation pour lutter contre le harcèlement scolaire

Le 1er juillet, près de cent personnes se sont réunies à Saint-Denis pour protester contre le harcèlement scolaire. Le rectorat parle de 1 enfant sur 8, mais les associations sont d’avis que c’est une sous-estimation.

Ce samedi 1er juillet, c’est avec un cortège d’une centaine de personnes – enfants, adolescents, parents et représentants d’associations – que l’on a parcouru la distance entre le Jardin de l’Etat et le Barachois à Saint-Denis, afin de participer à la première marche contre le harcèlement scolaire organisée à La Réunion.

Pour cet événement, on a mis en place un village d’information où les participants ont pu s’exprimer, partager leurs expériences. Les associations voulaient favoriser cette prise de parole pour donner de la visibilité aux problèmes laissés trop souvent dans l’ombre.

Nathalie et Gabrielle, 11 ans et en situation de handicap, se sont rendues à Saint-Joseph pour une marche symbolique contre le harcèlement scolaire. La mère de Gabrielle voulait ainsi mettre en lumière la douleur de sa fille et dénoncer le manque d’attention des établissements scolaires à l’égard des victimes de harcèlement. Elles marchaient fièrement à la tête du cortège, pour libérer la parole et revendiquer leurs droits.

1 enfant sur 8 est victime

Selon le rectorat, environ un enfant sur huit serait victime de harcèlement; cependant, Audrey Coridon, référente du collectif Stop VIF, affirme que ce chiffre est en-dessous de la réalité. Sur sa page, elle reçoit jusqu’à 3 signalements chaque jour depuis un certain temps.

Le harcèlement scolaire est une affaire très sérieuse qui est punie par la loi. Les conséquences des actes de harcèlement peuvent aller jusqu’au suicide. Maître Sandrine Antonelli, avocate au barreau de Saint-Denis, explique que le harceleur peut être condamné à une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison. Si vous cherchez des conseils et des aides pour ce genre de situations, vous pouvez vous rendre à la Maison des avocats les mercredi après-midi, où une permanence dédiée à ce sujet est disponible avec des consultations gratuites.

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