Ce mardi, la Première ministre réunit le comité interministériel des Outre-Mer. On s’attend à ce que des mesures et des financements pour ces territoires ultra-marins soient annoncés à la mi-journée. Les représentants de La Réunion ont contribué à définir les priorités de l’île et attendent avec impatience les annonces d’aujourd’hui.
La Première ministre, qui devrait garder ses fonctions bien que le président de la République ait annoncé un prochain remaniement, s’active à préparer les mesures à venir. Elisabeth Borne s’est réunie avec le comité interministériel de la sécurité routière lundi, et a annoncé le lancement d’une suspension de permis en cas de conduite sous l’influence des drogues, ainsi que l’introduction de l’homicide routier. La Première ministre s’attelle aujourd’hui à une autre tâche: le Comité interministériel des Outre-Mer, comme prévu la semaine dernière. On attend des annonces sur le logement, la croissance économique et agricole .
Il y a deux mois, Elisabeth Borne a été avec cinq ministres pour visiter La Réunion. Elle a apporté une attention particulière aux maires et aux acteurs locaux de l’économie et a eu des discussions avec eux.
La Première ministre a répondu aux critiques des politiques locaux qui se plaignaient du manque d’annonces faites malgré la présence de nombreux représentants du gouvernement influents sur l’île. Elle a indiqué que leur visite avait pour but de collecter des informations pour le comité interministériel des Outre-Mer.
Les ministres de l’Agriculture, de la Transition écologique, de la Ville et celui chargé des Outre-Mer se sont donc entretenus avec les élus et les présidents des chambres consulaires au cours de leur visite. Des déclarations pourraient formulées sur plusieurs sujets.
Les attentes sont grandes
Serge Hoareau, président de l’Association des maires de La Réunion, souligne que les élus de l’île ont participé à l’élaboration des décisions qui seront examinées lors du comité interministériel des Outre-Mer. Leurs attentes sont grandes et leurs contributions à ce processus sont précieuses.
Nous voulons vraiment que les acteurs économiques et politiques de La Réunion obtiennent une audience du gouvernement, car nous sommes arrivés à un point où nous n’avons plus le choix. Je pense à la question du logement social et du logement des Réunionnais. Nous devons recevoir l’aide de l’État, dit-il.
Il faut, selon lui, surveiller de près les dépenses excessives et la vie chère à La Réunion. Les prix des denrées alimentaires et des matériaux, et en fait tout ce qui a un prix, doivent être pris en compte. Des solutions nous sont donc indispensables.
Les attentes des élus
Le président de l’AMDR a également des attentes concernant les questions de mobilité : « Pour nous, les déplacements sur notre territoire sont un véritable problème. Il faut accélérer le développement de nouvelles formes de déplacement, mais aussi améliorer les liaisons avec le reste du monde. Il faut que nous puissions nous ouvrir à l’océan Indien et au reste du monde. »
Serge Hoareau, vice-président du Département de La Réunion, chargé de l’agriculture, espère s’être fait entendre concernant le développement de la production agroalimentaire. Il souhaite faire de La Réunion un chef de file pour œuvrer en faveur de la souveraineté alimentaire dans le bassin océan Indien.
La Réunion s’apprête à devenir autonome en matière d’alimentation. Afin de mettre en place cette stratégie, le Département a lancé un plan audacieux. Il encourage à produire plus et mieux, à consommer plus responsablement et à prendre part à la transformation des systèmes alimentaires : un pas essentiel pour que cet objectif devienne une réalité.
Frédéric Maillot, député de La Réunion, s’est exprimé avec mélancolie face à l’impossibilité pour les parlementaires de s’exprimer lors du Comité Interministériel des Outre-Mer. Il a exhorté le gouvernement à ne pas modifier le système d’octroi de mer, une suggestion avancée par le ministre Jean-François Carenco.
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