La Lèpre continue de se propager à Madagascar

Madagascar fait partie des dix pays  les plus touchés par la lèpre dans le monde : 1 500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Les chiffres sont probablement partiels car la maladie n’est pas prise en compte sur l’île.

Contrairement à ce que rapportait l’OMS au début des années 2000, la lèpre est loin d’être éradiquée sur toute l’île de Madagascar. Chaque année, 1 500 nouveaux cas de la maladie sont diagnostiqués selon l’examen spécial et ciblé qui y est pratiqué. Mais les experts en maladies disent que le nombre de cas détectés sur l’île aurait au moins doublé s’il y avait eu un dépistage approfondi.

Nous rappelons que la lèpre est une maladie négligée. La maladie à Madagascar estnégligé des donateurs et de l’État et est financée à plus de 80% par des organisations religieuses et caritatives.

Bien sûr, la lèpre peut être guérie sans conséquences si la maladie est reconnue à temps. Mais dans les pays où le dépistage et la préventionest clairement absent, la bataille de la sensibilisation doit être menée. Comment reconnaître les premiers symptômes de la maladie : petites plaques sur la peau, dépigmentation, teint terne ? A première vue, ses symptômes ne motivent pas les Malgaches à aller consulter. Deux stratégies ont été mises en place par les sœurs dans un des centres de référence. Premièrement, transformer les patients guéris en « patients ambassadeurs », non seulement en témoignant de leurs expériences dans la région. Mais également en utilisant le vaste réseau de catéchistes pour diffuser des messages importants sur la lèpre même dans les zones les plus à l’intérieur des terres.

Une fois guérie, quel avenir ?

Que deviennent ces personnes après le traitement ? Le sujet est particulièrement cher à la Fondation Raoul Follereau, qui est un acteur important de la lutte contre la lèpre sur l’île et dans le monde. Pour eux, la réinsertion des patients, souvent complètement exclus de la société, est aussi importante que leur guérison. A quelques mois de la fin du traitement, qui peut durer de six à même 24 mois selon la gravité de l’infection, leur devenir est évoqué en consultation. S’agissant des enfants, nous essayons de leur permettre de poursuivre ou de commencer leurs études. Par exemple en les intégrant dans des établissements d’enseignement contrôlés par leurs frères et sœurs. Une fois adultes, leur cas fait l’objet d’une enquête pour voir si une aide peut être apportée.

Ce jour-là, l’adolescente sera reçue par le Dr Cauchoix, le représentant national de la Fondation Follereau 4 mois après le traitement. L’infirmière agit comme interprète. Le Dr Cauchoix demande ce qu’il veut faire dans la vie. La patiente répond qu’il aimerait faire un petit commerce. « Sait-il lire ? Tenir la caisse ? Dites-moi la différence entre le profit et le chiffre d’affaires ? À quelle classe est-il allé ? demande le médecin. Sœur Johany traduit.

L’adolescente dit qu’elle a arrêté en première année mais qu’il sait compter l’argent. « La Fondation dispose d’un petit fonds pour la réintégration, explique le Dr. Cauchoix qui essaie de monter un dossier pour l’aider. Nous les avons traités d’un point de vue thérapeutique. Mais notre succès ne réside pas dans le traitement médicale simplement. Pour qu’elle puisse rentrer chez elle et vivre une vie normale. » Ainsi, en 2022, la Fondation Forelleau a permis la réinsertion d’une quarantaine d’adultes et d’une vingtaine d’étudiants ou collégiens sur l’île.

Voir aussi sur :https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/en-direct-du-monde/a-madagascar-la-lepre-continue-a-se-repandre_5608673.html?fbclid=IwAR2P6V_Ic8Dl2K3DcvRafdzxXErlxJSSfj-6rqAhx6VdlJuaHVCX2DfkFrk

https://lareuniontv.com/255-offert-a-inscription-lbank/?fbclid=IwAR3FX97qj-fDmaN8om-zTKTXsNohtL5O6XLNZPoYHiKM1dtQJ2JJYHCfTQA

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