Le député LFI Carlos Martens Bilongo sous-louait un logement social à sa sœur

Malgré une enquête qui le vise pour «blanchiment de fraude fiscale», le député a déclaré que son comportement était «parfaitement conforme à la loi»

Carlos Martens Bilongo, le député LFI, était déjà sous le coup d’une enquête préliminaire. Pour blanchiment de fraude fiscale, ouverte par le parquet de Pontoise en avril dernier. Et maintenant le voilà à nouveau sous le feu des projecteurs. Un élu a eu droit à un logement social jusqu’en décembre 2022 qu’il a sous-loué à sa sœur. Et pourtant, il était déjà propriétaire de deux autres appartements depuis 2018.

Carlos Martens Bilongo a confirmé qu’il avait vécu près de dix ans dans un logement social à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Et que ce logement lui avait été encore accordé pendant six mois. Après qu’il ait été élu à l’Assemblée nationale en juin 2022. Il a éclairci la situation à nos collègues, indiquant qu’elle était « régularisée » depuis décembre 2022. Dans un communiqué, il a dit avoir bénéficié de cette situation en 2013. Après le décès de sa mère alors qu’il était apprenti, conformément à ses conditions de ressources.

J’ai fini mes travaux et donc quitté le logement social pour emménager dans mon appartement. Ma sœur, elle, a pu en profiter et elle s’est installée à la fin de l’année 2022. Il prétend qu’il a suivi à la lettre la loi et n’a pas vécu dans un logement social depuis qu’il a été élu. Sans mentionner s’il s’est arrangé pour sous-louer son logement à sa sœur ou non. Carlos Martens Bilongo a souligné à l’AFP que «rien n’avait jamais été caché» en référence aux échanges avec son bailleur en 2019.

«Blanchiment de fraude fiscale»

Des activités illégales ont été révélées par Tracfin. La cellule anti-blanchiment du ministère de l’Économie et des Finances, et signalées à la justice. Vu le signalement, le parquet de Pontoise a ouvert une enquête préliminaire contre le député pour des soupçons de blanchiment de fraude fiscale, abus de biens sociaux et manquement à la déclaration à la HATVP en avril dernier. Carlos Martens Bilongo est accusé d’avoir caché aux autorités une partie de ses revenus (un peu moins de 200.000 euros) entre 2018 et 2022. Ce dont il conteste l’accusation. Quand on lui a posé des questions à propos de ces informations récentes. Le parquet de Pontoise a fait savoir au Figaro qu’ils ne voulaient pas en dire plus sur l’enquête en cours.

Dans une déclaration datée du 11 mai dernier Carlos Martens Bilongo a assuré qu’il n’avait « jamais eu à faire face à des contrôles fiscaux, ni personnellement ni pour ses sociétés ». Il a ajouté que toutes les sommes qui lui sont versées pour ses sociétés ont été déclarées « de manière appropriée ». Le 18 avril, il a tweeté que «les Français en (ont) marre de la fraude fiscale qui coûte 100 milliards euros par an» et quand Le Figaro l’a contacté, le ministère de l’Économie et des Finances n’a pas voulu commenter ce sujet.

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