Maurice : comment l’exécutif résoudra-t-il la crise financière ?

Les Mauriciens ont de plus en plus de difficultés à s’adapter à la hausse des prix. L’inflation de 11% a épuisé les faibles économies. Les taux des banques centrales américaines et européennes ayant augmenté, le taux de change de la roupie mauricienne en a été affecté et les prix des produits importés ont connu une hausse.

La crise Covid, la guerre en Ukraine et maintenant la hausse des taux d’intérêt des banques centrales (américaine et européenne) ont tous contribué à une augmentation des prix dans les supermarchés. Cette décision des gouverneurs pourrait encore provoquer une hausse des prix.

Au cours des deux dernières années, le gouvernement de l’île sœur, comme d’autres administrations, a essayé de soutenir son économie en fournissant des subventions aux entreprises. Les taux d’intérêt des prêts à l’ouest étant peu élevés, voire négatifs, leur politique s’avérait acceptable.

La Banque centrale européenne et la Fed ayant augmenté leurs taux d’intérêt pour enrayer l’inflation, la roupie a fortement décliné.

Les effets économiques tangibles d’une baisse de la roupie sont prévisibles. Les importations deviennent plus chères, puisque payées en euros ou en dollars, ce qui se traduit par une hausse des prix en boutique.

Déclaration de faillite de Silicon Valley Bank

Le lundi fut une journée sombre pour la bourse de New York. Le régulateur boursier dut mettre un terme à la négociation de certaines actions afin de contrôler les pertes. La Silicon Valley Bank a déclaré officiellement sa faillite.

En effet, les conséquences de la nouvelle crise financière seront ressenties bien au-delà des États-Unis. À Maurice, on tente de trouver des moyens pour amortir le coup. Le gouvernement envisage d’exiger que les entreprises, qui ont enregistré de substantiels bénéfices l’année dernière, remboursent une partie des aides reçues.

L’Etat avait fourni des fonds s’élevant à 24 milliards de roupies, cependant seulement 2,3 milliards ont été restitués, d’après L’Express de Maurice.

Le ministère des Finances envisage deux autres pistes. Il s’agit d’une taxation des propriétaires terriens, calculée en fonction de la superficie et des revenus, ainsi que d’une taxe sur les bénéfices importants.

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