Le ministère de l’Intérieur a récemment confirmé une opération de grande envergure contre la délinquance et l’immigration illégale qui aura lieu dans les prochaines semaines à Mayotte. Elle s’est fait appeler Wuambushu, un mot qui vient de l’île de Mayotte. ( Qu’est-ce que Wuambushu )
Gérald Darmanin a annoncé, jeudi 20 avril, une opération ambitieuse à Mayotte, appelée Wuambushu. Ce terme mahorais peut signifier « reprise » ou « poil à gratter », selon l’AFP. Il reflète parfaitement les objectifs annoncés de cette opération : éradiquer les bidonvilles locaux. Où la violence est monnaie courante, et réduire considérablement l’insécurité sur l’île. En d’autres termes, il s’agit de reprendre le contrôle face aux bandes criminelles qui gangrènent le 101e département français.
On ne sait pas encore quand commence cette opération ni à quelle date elle prendra fin. Pour l’instant, on n’a pas plus d’infos. Le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’il n’y avait pas de début ou de fin précis pour l’opération.
Pourtant, le ministre a eu plus de mots à dire sur les mesures policières en place pour l’occasion. Quatre escadrons de gendarmes mobiles, des policiers de la CRS-8 spécialisés dans la lutte contre les violences urbaines, soit un total de 510 membres des forces de l’ordre. Ces derniers jours, on les a envoyés dans l’archipel. Pour ce qui est de la justice, six magistrats et sept greffiers se sont joints à une équipe de quinze agents de la PJJ.
De quoi prendre en charge tous les aspects de ce dossier! Selon Gérald Darmanin, il y a actuellement 1 800 policiers et gendarmes à Mayotte pour réprimer le trafic d’armes et les bandes criminelles qui pullulent sur place, 60 exactement. Ces forces de l’ordre mènent des opérations policières pour y mettre fin. Plus de 2 500 personnes, comprenant des forces de l’ordre, des organismes régionaux de santé, des représentants de la justice et une réserve sanitaire, mettent leur énergie dans ce projet, selon une source bien informée.
Cela reste à voir comment ces actions de retour à l’ordre se dérouleront dans un contexte où de nombreuses associations. Dont la Ligue des droits de l’Homme (LDH), ont tiré le signal d’alarme. « La France place ainsi des mineurs dans des situations de vulnérabilité et de danger intolérables », jugent-elles dans un communiqué commun.
De son côté, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) craint une « aggravation des fractures et des tensions sociales » à Mayotte et une « atteinte au respect des droits fondamentaux des personnes étrangères ». « Les actions annoncées (…) m’inquiètent tout particulièrement », déclare également la Défenseure des droits, Claire Hédon, qui a annoncé la présence de quatre de ses délégués sur place. ( Qu’est-ce que Wuambushu )
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