Un profond regard sur la drogue à Marseille : Meurtre, trafic et corruption

Ce mardi marque le début du procès des dix accusés. Qui auraient géré l’un des points de vente les plus lucratifs de l’histoire des réseaux de Marseille et projeté d’autres assassinats. Ils avaient été appréhendés à la fin de l’enquête sur un meurtre commis sur l’A55 en 2018.

  • Début décembre, une cour d’assises d’Aix-en-Provence jugeait dix personnes âgées entre 28 et 56 ans. Soupçonnées d’être impliquées dans un puissant réseau de trafic de stupéfiants à Marseille. Ces personnes étaient accusées des chefs d’association de malfaiteurs.
  • Trois personnes sont accusées d’avoir commis un meurtre en février 2017. Après une poursuite sur l’A55, une autoroute qui relie Marseille à Martigues, où tout a commencé.
  • Les enquêteurs ont trouvé des équipements et ont réalisé des écoutes. Tous les suspects sont accusés d’avoir formé une bande de criminels qui prévoyait d’autres assassinats. Et de se livrer à un rentable marché de la drogue.
  • Mohamed Djeha, surnommé « Mimo », le chef présumé de ce réseau et incriminé dans ce procès, est toujours introuvable.

Alors, Les onze jours d’audience à la cour d’assises d’Aix-en-Provence leur permettront de se faire une idée. C’est ce mardi que neuf accusés devront se présenter devant la cour pour répondre des accusations de trafic de drogue à Marseille, l’un des plus puissants réseaux jamais créés. Les enquêteurs ont découvert que ces hommes géraient les points de vente des Vieux-Moulin et Kallisté. Ils ont donc joué un rôle clé dans l’organisation de ces lieux. Donc, La Tour K de La Castellane était l’un des plus rentables jamais vus à Marseille, jusqu’à 80.000€ par jour. Mais elle a été démantelée pièce par pièce à partir de 2019.

Et si seulement 3 d’entre eux sont accusés de meurtre, tous seront accusés d’être membres d’une association criminelle. De la drogue, des armes, le tout… tout est là. Les enquêteurs ont suspecté ces individus de préparer d’autres crimes qui leur ont valu d’être renvoyés devant la cour d’assises. C’est à partir du 2 et jusqu’au 17 mai qu’aura lieu le procès.

Le début de l’affaire 

16 février 2017, 22h40, autoroute A55. Une Twingo blanche aux graffitis déboule à folle allure, poursuivie par une BMW noire. Sur l’autoroute entre Martigues et Marseille, elle file à plus de 160 km/h et, peu après la sortie de Gignac-la-Nerthe, la BMW la rattrape et se met à sa hauteur. Des coups de feu éclatent et la Twingo commence à zigzaguer, avant de finir retournée sur le toit. Alors, Un homme descend de la BMW pour achever « sa mission » et armé d’un fusil. Ensuite, Il tue le conducteur de la Twingo. Les balles s’envolent et la Twingo prend feu. Puis, Les meurtriers disparaissent dans la nuit. Quelques heures plus tard, on trouve deux voitures BMW, signalées volées, en train de brûler près de Simiane Colombe et aux Pennes-Mirabeau, sur la route menant à Aix.

En fait, Les enquêteurs ont rapidement identifié la victime : Kader Benaicha, 31 ans. Quand ils ont fait un prélèvement génétique pour l’identifier. Puis, Ils ont découvert que son profil « correspondait » à une empreinte retrouvée sur une autre scène de crime. La tragédie de Mourad Boughanmi, qui a été tué. Alors qu’il était au volant de sa Clio noire avec son fils de deux ans à l’arrière, à Marseille, dans le 15e arrondissement, le 24 mai 2016, a laissé des traces indélébiles. Alors, la police a trouvé un profil génétique correspondant à Karim Boukhiar, le meurtrier du 23 février 2017, sur les lieux du crime. Huit jours après le meurtre qui s’est produit sous l’autoroute.

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