Il y a un mois, dans le sud du département, on a mis à jour un réseau de proxénétisme impliquant des mineurs de moins de 15 ans. Une jeune fille de 19 ans était à sa tête, et elle a été prise en flagrant délit alors qu’elle proposait un client qui cherchait des vierges.
Stéphanie *, âgée de 19 ans, a eu recours à des méthodes coercitives pour contraindre ses amies à se prostituer. Une d’entre elles s’était retrouvée chez elle après une fugue. Stéphanie a alors imposé à cette jeune fille de s’adonner à la prostitution, sous peine de se retrouver à la rue ou de voir des vidéos compromettantes publiées sur les réseaux sociaux.
En 2021, une plainte déposée, ce qui a permis aux autorités de découvrir le réseau de Stéphanie. Des jeunes filles placées sous sa surveillance ont pu être identifiées et huit clients se sont retrouvés sous le coup d’une enquête, placés sous contrôle judiciaire à la suite de l’ouverture d’une information.
Ce mardi, Stéphanie a comparu devant les magistrats de la chambre de l’instruction pour contester le refus de sa demande de mise en liberté. On l’a arrêtée pour avoir mis une jeune fille de 14 ans en contact avec un homme qui recherchait une « vierge ». La vingtenaire était en larmes, vêtue d’un jean et coiffée avec des couettes, essayant de susciter de la compassion alors que le parquet général avait peint un portrait troublant d’elle dans ses réquisitions.
Abusé pendant son enfance
Stéphanie, une jeune femme qui a vécu des abus durant son enfance, a un rapport très particulier à la morale et aux bonnes mœurs. Incapable d’éprouver des sentiments, elle exerçait le métier de prostituée à la maison, sous le regard complice de sa mère. Les psychiatres et psychologues qui l’ont examinée estiment qu’elle a besoin d’une thérapie et d’un accompagnement judiciaire pour retrouver une vie normale après sa libération.
Me Ben Ali Ahmed, l’avocate de la jeune femme, a insisté sur l’injustice flagrante que sa cliente, si jeune, reste en prison, alors que les autres personnes impliquées dans ce procès sont libres. Annonce de la sentence demain.
* Prénom d’emprunt
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