Jeudi dernier, Catherine Vannier, pr\u00e9sidente du tribunal judiciaire de Mayotte, a pris une d\u00e9cision audacieuse : elle a annul\u00e9 la destruction d’un bidonville, qui \u00e9tait pr\u00e9vue dans le cadre de l’op\u00e9ration Wuambushu. Les droits de l’homme et les citoyens de Mayotte ont salu\u00e9 cette d\u00e9cision. Et le Syndicat de la magistrature, dont Mme Vannier \u00e9tait vice-pr\u00e9sidente, a \u00e9t\u00e9 un acteur cl\u00e9 pour cette d\u00e9cision \u00e9thique.<\/p>\n\n\n\n

Le 17 avril, le gouvernement avait ordonn\u00e9 la destruction du bidonville Talus II \u00e0 Mayotte. Mais, trois jours plus tard, les 31 habitants de ce bidonville ont r\u00e9ussi \u00e0 obtenir devant la justice la suspension de l’arr\u00eat\u00e9 pr\u00e9fectoral. La juge Catherine Vannier a pr\u00e9sid\u00e9 et donn\u00e9 raison aux habitants.<\/p>\n\n\n\n

Le Syndicat de la magistrature : un r\u00f4le important pour la justice<\/h2>\n\n\n\n

Le Syndicat de la magistrature (SM), class\u00e9 \u00e0 gauche, a montr\u00e9 son engagement pour la justice et les droits humains. Trois jours avant que la juge Vannier prenne sa d\u00e9cision, le SM avait envoy\u00e9 un courriel \u00e0 ses membres pour s’inqui\u00e9ter de l’op\u00e9ration Wuambushu et de ses cons\u00e9quences possibles pour le territoire. Les magistrats du tribunal judiciaire de Mamoudzou, relay\u00e9s par le SM, avaient \u00e9galement d\u00e9nonc\u00e9 le manque d’informations \u00e0 ce sujet. Cela a clairement contribu\u00e9 \u00e0 l’adoption d’une d\u00e9cision juste.<\/p>\n\n\n\n

Les coll\u00e8gues qui ne sont pas d’accord avec une op\u00e9ration qui pourrait enfreindre les droits de l’homme sans que les autorit\u00e9s judiciaires ne puissent pas prot\u00e9ger les citoyens devraient s’opposer \u00e0 l’op\u00e9ration Wuambushu – une possibilit\u00e9 optimiste.<\/p>\n\n\n\n

Catherine Vannier, l’ancienne vice-pr\u00e9sidente du SM \u00e0 la fin des ann\u00e9es 90, a-t-elle respect\u00e9 les directives ? Le d\u00e9put\u00e9 Les R\u00e9publicains de Mayotte, Mansour Kamardine, est cat\u00e9gorique : \u00ab\u00a0C’est pas une d\u00e9cision, c’est une r\u00e9solution prise par le Syndicat de la magistrature\u00a0\u00bb, a-t-il d\u00e9clar\u00e9 \u00e0 Europe 1 le jeudi 27 avril. Il accuse les associations qui s’int\u00e9ressent aux droits de l’homme d’\u00eatre des militants d’extr\u00eame gauche qui veulent changer l’histoire et les int\u00e9r\u00eats de la France et de Mayotte. L’\u00c9tat a donc fait appel de la d\u00e9cision de Mme Vannier de suspendre la destruction du bidonville mahorais. Donc, c’est possible que la justice tranche et que les droits de l’homme soient respect\u00e9s. <\/p>\n\n\n\n

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