Avec l’économie actuelle de Madagascar, beaucoup de ses habitants sont prêts à prendre des risques et tentent leur chance sur des embarcations de fortune pour Mayotte, l’île française voisine.
Un couple de passeurs malgaches, recherché pour leur rôle dans le naufrage du navire qui transportait une soixantaine de migrants vers Mayotte le mois dernier (34 personnes ont perdu la vie). Alors, Il a été arrêté vendredi, comme l’a rapporté la gendarmerie dimanche. Un homme et une femme d’une quarantaine d’années. le capitaine et la propriétaire de l’embarcation qui a coulé près du nord de Madagascar le 11 mars, emportée par son chargement trop lourd.
On les recherchait pour « embarquement illégal et transport clandestin. Ainsi que, le meurtre involontaire des passagers en direction de Mayotte ». Puis, Les autorités locales ont appréhendé les suspects dans Tsarabaria, un petit village situé dans le nord de l’île. Le lieutenant-colonel Jules Tovoson Andriatsiriniaina a ensuite indiqué que cette arrestation avait été facilitée par la géolocalisation des téléphones des suspects.
Ils ont été arrêtés dans la commune rurale de Tsarabaria, dans le nord de l’île. Après avoir été repérés grâce à la géolocalisation de leur téléphone, a précisé le lieutenant-colonel Jules Tovoson Andriatsiriniaina. 15 autres personnes, soupçonnées d’être impliquées dans l’organisation de la traversée, se trouvent en détention provisoire.
Destination Mayotte
Mayotte est de plus en plus populaire auprès des Malgaches, même s’il est compliqué d’évaluer le phénomène. Les bateaux de pêche à moteur, les kwassa kwassa, utilisés par les passeurs, chavirent régulièrement sur le trajet qui relie l’île aux Comores et à Madagascar.
Chaque année, des milliers de migrants venant d’Afrique et des Comores essayent de rejoindre Mayotte en secret. Anjouan, l’île comorienne, n’est qu’à 70 km de Mayotte, et environ la moitié de sa population est constituée d’étrangers. A partir de 2019, le gouvernement français a mis la gomme pour lutter contre l’immigration illégale. Bateaux intercepteurs en permanence en mer et surveillance aérienne accrue.
La France a prévu pour fin avril une opération massive pour expulser des étrangers en situation illégale. Et détruire des bidonvilles à Mayotte.
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