La sécurité routière se renforce : le gouvernement annonce des mesures radicales !

Ce lundi, Elisabeth Borne a déclaré à l’issue du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) vouloir imposer la suspension du permis en cas de conduite sous l’emprise de stupéfiants et elle a évoqué aussi la création de l’homicide routier.

Elisabeth Borne, la Première ministre, a annoncé lors d’une conférence de presse ce lundi 17 juillet que le gouvernement entend prendre des mesures plus strictes contre les conduites addictives au volant, qualifiées de « fléau ». Il s’est engagé à rendre « automatique la suspension du permis en cas de conduite sous l’emprise de stupéfiants » et à être « intraitable » en matière de sanction.

Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a souligné que le nombre de points retirés à un conducteur en cas de conduite sous stupéfiants ou sous alcool augmenterait : 8 points, au lieu de 6. Et il a précisé que, alors qu’actuellement le préfet peut décider d’une suspension de permis, « demain il le devra » !

Elisabeth Borne a indiqué que le permis de conduire pourrait être suspendu si l’on soupçonne qu’une infraction a été commise pour des raisons liées à l’incapacité de conduire. La suspension sera effectuée le temps d’une évaluation médicale par un praticien agréé.

Le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, détaille la nouveauté : l’homicide routier. « Nous avons mis en place une infraction distincte, l’homicide routier, la blessure routière, pour qu’elle soit spécifique et séparée des autres homicides et blessures involontaires ».

La Première ministre a déclaré que leur but premier était d’améliorer l’instruction routière des plus jeunes – améliorant la formation au collège et sécurisant l’utilisation du vélo.

Une légère hausse

En 2022, on comptait 3.267 décès sur les routes de la métropole, soit une légère hausse de 0,5% par rapport à 2019, qui était la dernière année avant l’épidémie de Covid.

Malheureusement, les Outre-mer ne sont pas à l’abri des accidents de la route. Ces derniers jours, la Nouvelle-Calédonie a enregistré son trentième décès cette année, tandis que la Polynésie française compte sa vingtième victime depuis janvier 2023.

2022 a été une année tragique pour les routes des départements et collectivités d’outre-mer : selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, 283 personnes y ont trouvé la mort, contre 254 en 2019, soit une hausse de 11%. Voici le nombre de décès par territoire :

Source : ONISR

Lire aussi :

Lutte contre l'errance animale : des mesures sont prises dans l'Ouest
Lutte contre l’errance animale : des mesures prises dans l’Ouest
Suspension automatique du permis, homicide routier : ce qu’il faut retenir des annonces du gouvernement sur la sécurité routière

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Share.