Aujourd’hui, on vote à l’Assemblée, et les médias étrangers se demandent si le mandat du président va s’en sortir dans ce climat politique très instable. C’est le grand jour pour la France !
La Vanguardia de Barcelone parle d’une « journée de drame politique en France » et Politico Europe voit ça comme un « journée test » avec le vote sur ces deux motions de censure. La rencontre entre Poutine et Jinping à Moscou fait un peu passer au second plan les autres sujets d’actualité, mais les articles s’accumulent toujours pour décortiquer les institutions françaises.(La colère des Français )
La BBC explique ce qui pourrait surprendre un Britannique habitué aux systèmes parlementaires – ce qui est plutôt étrange, non?
Même si les motions de censure passent, ça ne veut pas dire qu’on va foutre Macron dehors, juste son gouvernement. C’est vraiment bizarre de le voir depuis Londres. El Pais, à Madrid, va plus loin : « Le vote est, officiellement, contre le gouvernement et la réforme des retraites ; mais en réalité, Emmanuel Macron est le cible et sa popularité a atteint des niveaux très bas. »
La chaine qatarie Al Jazeera affirme que c’est la plus grande remise en cause de l’autorité d’Emmanuel Macron depuis les gilets jaunes de 2018.
L’inquiétante colère grandissante contre le Président
Emmanuel Macron est le sujet à l’ordre du jour pour la presse internationale. Le Spiegel allemand n’a pas manqué de le souligner et a intitulé un de ses articles « Wut auf Macron », traduisez « La colère contre Macron ». Une formule qui apparaît également dans un titre du New York Times.
Les États-Unis ont connu une intensification de la colère après l’imposition des réformes. L’atmosphère est vraiment lourde, on le sent dans l’air, a déclaré un journal américain. La Vanguardia estime que même si le gouvernement ne tombera pas, la rue pourrait devenir de plus en plus mécontente. C’est le sentiment qui prédomine. Dans le Süddeutsche Zeitung, à Munich, le même message : « Toujours pas de calme, pas de fin à la résistance. »
Joelle Meeskens du Soir de Bruxelles a analysé la situation et a conclu que Macron ne regrette rien. Il a l’espoir de surmonter cette difficulté et de poursuivre son mandat de cinq ans. Il se pourrait qu’il veuille s’adresser aux Français pour leur proposer des réformes moins impopulaires, comme celles qui concernent la santé, l’éducation et l’écologie. Mais qu’a-t-il exactement en tête ?
Joelle Meeskens fait remarquer que « l’Elysée suit le mouvement social comme le lait sur le feu […] on sent une forte tension dans tous les coins du pays ».
Marine Le Pen, l’opportuniste de la crise ?
Les voisins se posent des questions sur ce qui va se passer et qui va devoir prendre les décisions cruciales. Pour La Tribune de Genève. On peut dire que c’est Marine Le Pen qui « récolte les bénéfices de la crise du 49.3 ». Elle a su convaincre son groupe du RN à l’Assemblée nationale d’adopter une position « mesurée » et « d’éviter tout blocage parlementaire ».
À lire aussi:
Famille Réunionnaise refoulé de Rolex sur les Champs Elysées parce qu’ils ressemble à des Pauvres ?
À voir aussi:
Réforme des retraites : la presse étrangère souligne que la colère en France est dirigée contre Emmanuel Macron
