Les faux clichés devenus viraux sur le Net ont eu pour conséquence de rendre impossible l’utilisation de Midjourney, l’intelligence artificielle générative, pour générer des images de Xi Jinping.
Ces derniers temps, des fake-photos d’ancien président Donald Trump, du pape en doudoune branchée, de Joe Biden déguisé en clown et même d’Emmanuel Macron en éboueur ont fait le tour des réseaux. L’IA Midjourney a créée ces images artificielles.
Midjourney bannit Eliot Higgins, un journaliste américain à l’origine de la tendance du logiciel et aussi cessé ses essais gratuits.
Si vous essayez de faire une image de Xi Jinping ou du président chinois, vous n’obtiendrez pas de résultats satisfaisants, car Midjourney a interdit leur création. Les dirigeants n’ont pas tous le même traitement, comme on peut le constater !
Midjourney évite les drames »
Le PDG de Midjourney a récemment exprimé son souhait de « prévenir les drames » sur la plateforme Discord, comme le rapporte le Washington Post. Les autorités chinoises ne sont pas spécialement réceptives à la satire politique, et c’est peut-être pour ça que Midjourney, une petite entreprise dont le 01Net a parlé, préfère se montrer prudent.
Les faux clichés peuvent aussi être utilisés pour des raisons politiques et propagandistes, mais c’est encore très difficile de différencier un vrai cliché d’un tiré d’un algorithme d’IA.
Le fondateur de Midjourney reconnaît que les images peuvent devenir de plus en plus réelles et les outils utilisés plus puissants. Il travaille pour mieux détecter les conduites néfastes lors de l’utilisation de son IA, sans donner plus de détails. Son logiciel ne permet pas non plus les images très violentes ou les textes intrinsèquement irrespectueux, agressifs ou abusifs.
Alors que son concurrent Stable Diffusion n’impose que peu de restrictions, Dall-E IA générative se montre plus stricte et interdit de représenter des hommes politiques ou des grands événements géopolitiques qui se déroulent actuellement.
Chez Midjourney, ses utilisateurs n’ont pas bien perçu cette censure, qui ont découvert comment l’éviter en choisissant d’autres mots pour décrire le président chinois. Un guide, mis en ligne sur un site taïwanais, même, explique comment « se moquer » de Xi Jinping avec l’IA.
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