Avec le coût de la vie qui ne cesse de grimper, les vols à l’étalage sont en hausse. J’ai rencontré Mathilde, 26 ans, qui vole presque tous ses repas pour pouvoir se nourrir.
L’année dernière, le ministère de l’Intérieur a annoncé une hausse de 14% des vols à l’étalage en France en raison de l’inflation. Pour certaines personnes, voler est une nécessité vitale, et Mathilde, 26 ans, en fait partie. « Je vole 60% de mes courses, surtout celles qui sont chères. Soit je fais ça, soit je me prive d’une alimentation saine et équilibrée »
Cette jeune femme qui vient de s’installer à Paris n’a pas de vrai boulot et elle doit vivre avec seulement 40€ par semaine, ce qui veut dire moins de 3€ par repas. Elle a honte de demander de l’aide alimentaire et elle n’a pas d’autres choix que de se contenter de cette maigre somme.
Je me demande comment je pourrais m’en sortir si je ne volais pas. Acheter ce dont j’ai besoin me laisse sans un rond.
Mathilde fauche chaque quinzaine une centaine d’euros aux distributeurs automatiques. La loi prévoit des peines sévères pour ce type de délit, allant jusqu’à 3 ans de prison et 45.000€ d’amende. Mathilde ne veut pas connaître la sanction, elle avoue: « Je n’ai pas confiance, ça pourrait me mener direct en taule… Alors je vais pas prendre ce risque. »
» J’ai 26 ans, et si je me fais prendre à voler, je vais avoir tellement honte ! Mais elle m’a dit que dès qu’elle aura un vrai salaire, elle arrêtera.
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