Hier, Madagascar Airlines a décollé vers de nouveaux sommets, après avoir obtenu le feu vert pour devenir une compagnie aérienne nationale.
Hier soir, Madagascar Airlines a annoncé qu’elle est désormais officiellement une compagnie aérienne nationale, suite à l’obtention de son certificat de transporteur et de sa licence d’exploitation. Un communiqué de presse a révélé qu’ils sont parvenus à passer avec succès les cinq phases obligatoires en matière de réglementation, de sécurité et de sûreté, une tâche qui a pris près d’un an.
La joie de la nouvelle compagnie aérienne malgache était palpable dans le communiqué de presse. « Madagascar Airlines se dotera fièrement des huit aéroports principaux et des lignes régionales et européennes à la suite des certifications internationales obtenues », a annoncé enthousiaste le représentant de la compagnie. La compagnie ambitionne de conquérir le marché asiatique dans les temps à venir et de s’ouvrir à dix nouveaux ciels dans les années à venir. Née de la fusion entre Air Madagascar et Tsaradia, elle veut devenir un « phoenix » du transport aérien. Afin d’éviter les erreurs qui avaient mené Air Madagascar à la faillite, la priorité est de se focaliser sur « l’excellence opérationnelle avec une régularité certaine, une ponctualité assurée et une rentabilité pérenne », a déclaré Rinah Rakotomanga, présidente du conseil d’administration de Madagascar Airlines.
La flotte s’agrandit
Air Madagascar a pour ambition d’atteindre l’excellence opérationnelle en apprenant des leçons ici et là. Elle compte aussi ouvrir son capital aux entreprises du secteur privé local et augmenter ses destinations tout en gardant la sécurité des passagers et de la compagnie. Depuis sa reprise, le taux de régularité des vols est de 80%, la ponctualité de 90% et le taux de remplissage des vols intérieurs et internationaux est de 70%. Afin de booster ce dernier, Air Madagascar négociera bientôt avec l’International Air Transport Association (IATA) pour réintégrer l’IATA Clearing House (ICH) et le Billing and Settlement Plan (BSP). La compagnie a été exclue de l’ICH depuis 2016 et a quitté le BSP depuis 2018.
L’ICH et le BSP
L’ICH et le BSP fournissent des services de règlement et de gestion aux membres de l’IATA, dont les compagnies aériennes, les agences de voyages et les tour-opérateurs. Pour être plus compétitif et prendre des parts de marché à l’échelle régionale et internationale, Madagascar Airlines doit augmenter sa flotte. Pour le moment, elle a loué un Airbus A330-200 à court terme à Air Belgium pour ses vols à long-courrier. Un avion qui ne rivalise pas avec l’A350-900 d’Air France qui dessert la ligne Paris-Antananarivo. À la fin décembre, l’annonce d’un Embraer 190 type 2 pour le leasing et la signature du contrat de location prévue cette semaine. L’avion devrait alors commencer le processus de mise en service avant la fin du mois.
Pour commencer, les pilotes, membres d’équipage et mécaniciens doivent être formés. On s’attend à ce que l’Embraer 190 type 2 soit livré à Madagascar avant la fête nationale pour augmenter le nombre de vols intérieurs. Plus tôt ce mois-ci, des rumeurs sur un site web ont annoncé que le pays était sur le point d’acquérir un Boeing 787-900 Dreamliner. Le ministre des Transports et de la météorologie Valery Ramonjavelo l’a confirmé lors du forum économique régional à Toamasina. C’est un avion destiné aux vols à longue distance et, selon les informations fournies, c’est la meilleure option en termes de qualité, de confort et de rentabilité. Le problème, c’est que c’est un genre d’appareil très demandé, ce qui rend les négociations arides en raison de la loi de l’offre et de la demande.
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