Une nouvelle requête de mise en liberté pour le dir. technique régional de la ligue de football réunionnaise. Cette fois-ci en audience publique. Donc, plus d’infos sur les faits pour lesquels l’accusé a été mis en examen le 2 février: agression sexuelle, harcèlement et viol
En fait, Le 15 février était le jour où Hosman Gangate a été sorti de prison à Domenjod. Pour se présenter devant les magistrats qui avaient été saisis. Pour examiner l’arrestation provisoire du directeur régional de la ligue de football réunionnaise. Vite, les juges se sont prononcés pour un huis clos. Suite à une demande de l’avocat du prévenu, Me Normane Omarjee. Pas grand-chose n’a été révélé sur la situation de l’incarcération de son client poursuivi pour agression sexuelle, harcèlement et viol après plusieurs plaintes.
Donc, Cette semaine, l’absence du principal intéressé a donné lieu à une demande de mise en liberté et à un débat huis clos au tribunal. La chambre de l’instruction s’en est occupée partiellement. Cette fois-ci, Pierre Kuentz, le président, avec ses deux assesseurs, présidents de la cour d’assises, a décidé que le procès serait public.
Alors, on en sait plus sur les accusations portées à un cinquantenaire. Qui a d’abord été soupçonné par sa femme de viol, harcèlement et maltraitance psychologique. Trois certificats médicaux confirment ce que dit la plaignante: le premier en décembre 2021 pour des problèmes psychologiques et de mauvais traitements, le deuxième en septembre 2022 pour dépression, anxiété et violences sexuelles; et le dernier en janvier 2023. Le médecin a décidé que la patiente avait besoin d’une aide psychologique et psychiatrique à cause du harcèlement qu’elle subissait.
L’impact dévastateur des fuites d’images intimes
Tout comme l’autre mère des enfants de Hosman Gangate, la première plaignante a décrit l’homme comme ayant une « libido démesurée » ou même une « addiction sexuelle ». Et comme consommant beaucoup d’alcool. Elle a parlé d’un « calvaire » dans un contexte de violences psychologiques. Les deux mamans ont décidé de faire partie de la procédure judiciaire. La seconde ayant déclaré avoir essuyé des coups alors qu’elle tentait de séparer Hosman Gangate et son fils.
L’accusé se retrouve aussi dans le collimateur pour avoir filmé des moments intimes. Avec une des plaignantes et partagé ces images sur son réseau et sur Facebook pour presser sa victime.
Le second couteau du foot réunionnais s’est contenté de recevoir un simple rappel à l’ordre pour ces faits. Une troisième personne qui a porté plainte a raconté avoir subi des violences physiques et sexuelles. Lorsqu’elle s’est séparée du prévenu et a accepté des relations sexuelles qu’elle ne voulait pas. « pour éviter des pressions et des coups ».
Hosman Gangate se voit comme un pervers narcissique, et ses sms le prouvent. « Je suis allé au bout de ta destruction » et « je suis quelqu’un de mauvais ». Voilà des phrases qui le caractérisent bien. La représentante de l’entreprise qui souhaitait que Hosman Gangate soit maintenu en prison a évoqué de nombreux cas de pressions exercées sur les plaignantes. Et les témoins durant l’audience. Il a été dit que le père de Hosman aurait même essayé de «forcer» le fils de ce dernier à témoigner en sa faveur.
« Tous ont peur de lui »
Emmanuelle Barre, qui représente le parquet général, a résumé en disant qu’il règne une « atmosphère délétère » autour de cette enquête. Elle a rappelé que Hosman Gangate, après sa première auditions des gendarmes, voulait connaître ce que les témoins avaient déclaré pour adapter ce qu’il allait dire. La magistrate a lancé à l’audience « Tous ont peur de lui ». Cet homme qui avait hébergé la première plaignante a raconté que Hosman Gangate aurait heurté sa voiture. Pour lui faire peur. Emmanuelle Barre affirme que cet homme, doté d’une grande violence. Qui cherche à discréditer ceux qui le dénoncent.Et à faire pression, pourrait réitérer les mêmes faits s’il retrouvait sa liberté. Au cours des vingt dernières années, il a exercé de graves violences contre les quatre femmes de sa vie.
Alors, La défense a mentionné « ne pas avoir la même vision du dossier ». Et a suggéré que les anciennes petites amies n’avaient pas décrit le même comportement que les plaignantes. La robe noire était d’accord, mais elle n’était pas totalement convaincue. En fait, Me Gabriel Odier a déclaré que si la personne en question n’était pas si célèbre. Elle ne serait pas en détention. Il est donc possible que l’enquête se poursuive avec un contrôle judiciaire sous bracelet électronique. Prochainement, le procureur va faire comparaître Hosman Gangate. Et la première plaignante devant des experts psychologues et psychiatres pour poursuivre les investigations.
Demain, les juges vont se prononcer.
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