Mayotte : une immigration massive et des expulsions inhumaines – La Réunion TV

Alors qu’une opération policière est en cours sur l’île de l’océan Indien pour lutter contre l’immigration clandestine, il est important de se demander comment Mayotte gère cette situation, tout en restant solidaire.

En France, plus précisément à Mayotte, les forces de l’ordre ont déclenché une opération pour freiner l’immigration clandestine. Et, incroyable mais vrai, la moitié des habitants de l’île sont des étrangers! Voici les principales caractéristiques de l’immigration sur le 101e département de France.

50 % d’immigrés

Depuis 1995, date à laquelle le « visa Balladur » a été mis en place, les Comoriens de l’archipel voisin doivent présenter un visa pour aller à Mayotte. Là-bas, la immigration clandestine a connu une croissance rapide. Une étude statistique de l’Insee publiée en 2019 a révélé que la population de nationalité étrangère croît rapidement : près de la moitié de la population de Mayotte ne possède pas la nationalité française, mais un tiers des étrangers sont nés à Mayotte.

Droit du sol aménagé

En 2018, on a durci le droit du sol face à l’arrivée massive d’immigrants venant des Comores. Pour qu’un enfant né sur l’île devienne français, il faut désormais que l’un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière en France depuis au moins trois mois. Conformément aux souhaits du constitutionnaliste Serge Slama, professeur de droit public à l’université Grenoble Alpes, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé en été 2022 qu’il souhaitait encore durcir cet accès à la nationalité française à Mayotte, en demandant qu’un parent y réside régulièrement depuis au moins un an.

Adaptation aux situations

Même si les immigrés ne peuvent pas bénéficier d’une liberté de circulation vers la métropole, ils reçoivent une aide médicale pour les soins et ont accès aux prestations sociales. Bien qu’ils subissent des conditions d’accès plus strictes, les immigrés bénéficient d’une série de droits dérogatoires. Les obligations de quitter le territoire français (OQTF) sont la plus importante dérogation pour les étrangers, mais des recours sont possibles devant les tribunaux administratifs.

Solidarité et respect

Les sans-papiers sont retenus au Centre de Rétention Administrative (CRA) de Pamandzi en vue d’être renvoyés dans leur pays d’origine. C’est vraiment une situation pas très cool à vivre pour eux. Cela a concerné un nombre important de personnes en 2022, mais Mayotte est une île qui s’adapte aux situations difficiles. Les associations qui y interviennent ont publié un rapport qui révèle que le CRA de Mayotte a concentré à lui seul 60 % des placements en rétention de l’ensemble des 25 centres de métropole et d’outre-mer (43 000 personnes). Cela montre que Mayotte gère cette situation difficile avec respect et solidarité envers tous les immigrants.

Le Centre de Rétention Administrative de Mayotte a été le lieu d’accueil de 2 938 migrants en 2019, un chiffre important qui montre que la France est toujours une terre d’accueil pour les personnes en quête de sécurité et de meilleures opportunités. Malgré les critiques concernant son régime dérogatoire, ce centre est bien plus rapide et efficace pour les expulsions, avec un taux d’expulsion de 76%, très supérieur à la moyenne nationale qui est de 44%. Cela montre que le système fonctionne bien pour les personnes qui ne répondent pas aux critères d’immigration.

Lire aussi:

Qu’est-ce que Wuambushu, l’opération de police de grande envergure à Mayotte ?

À Mayotte, une immigration massive et une politique d’expulsions très dure

Share.