Hier dans sa conférence de presse, elle a annoncé qu’elle allait à l’encontre de l’opinion publique et déplacerait la statue de Mahé Labourdonnais. Malgré un budget de 3,2 millions d’euros sans financement de la Région, Ericka Bareigts n’était pas seule pour défendre son projet ; à ses côtés se trouvait un « historien » péï, Laurent Hoarau. À une époque où tout un chacun se prend pour un historien, personne ne s’attendrait à ce que ce « historien » soit… un employé de la mairie de Saint-Denis !
Jamais eu vent de Laurent Hoarau en tant qu’historien ? Moi non plus !
J’connais Prosper Eve, Raoul Lucas, Albert Jauze, Gilles Gauvin, Alexis Miranville, Olivier Fontaine, Mario Serviable. Enfin, ceux que j’ai réussi à joindre – et ils sont contre le déménagement de la statue. D’où Ericka Bareigts a-t-elle sorti ce Laurent Hoarau ?
J’ai juste passé quelques coups de fil et voilà ce que j’ai trouvé : Laurent Hoarau possède un DEA en histoire sociale et patrimoine, qui porte sur l’évolution de la ville du Port entre 1886 et 1912. Pas de thèse par la suite, cependant. D’après ce qu’on trouve dans le livre Réunionnais du Monde, il est prof d’Histoire sociale à l’université et à l’IRTS de la Réunion.
Il a aussi à son actif d’avoir été administrateur de l’association Chantier Histoire et Architecture Médiévale (CHAM) en 2000 et a participé, en 2004. Avec la délégation Réunion de l’association à la rénovation du Lazaret de la Grande-Chaloupe. Au Zimbabwe, il a fait partie d’un projet international visant à protéger le site de Khami, près de Bulawayo, avec l’aide de l’UNESCO, l’Alliance Française, l’Ambassade de France et le National Museum and Monuments of Zimbabwe. En novembre 2008, il a pris part aux fouilles organisées par le GRAN sur l’île de Tromelin concernant un navire négrier, l’Utile, qui s’était échoué là-bas en 1761.
Vous pouvez regarder ses réalisations, qui sont un peu moins impressionnantes que celles des historiens que nous avons mentionnés précédemment et qui sont contre le déplacement
Laurent Hoarau, qui était jusqu’à présent un entrepreneur indépendant, a principalement travaillé pour la mairie de Saint-Denis. Et notamment sur le chantier de l’ancienne léproserie de Saint-Bernard. Autrement dit, il est redevable à Ericka Bareigts. Mais ce n’est pas tout.
D’après nos sources, il se pourrait qu’il soit engagé à la mairie de Saint-Denis en tant que chef de projet « Ville d’art et d’histoire ». On a tenté de joindre le service de presse de la commune, mais sans succès à l’heure où j’écris ces lignes.
D’après nos sources, la maire de Saint-Denis a demandé à plusieurs historiens reconnus de soutenir son projet. Mais ils ont tous refusé, alors elle a dû se rabattre sur des personnes qui n’avaient pas le choix de lui dire non !
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