C’était une nuit de janvier 2022… Un automobiliste sans permis, accompagné de deux complices, volait un véhicule et se dirigeait vers la tranchée couverte. Mais à la sortie, il a délibérément heurté un policier venu pour le contrôler. Une fois condamné sévèrement, un des complices a fait appel de sa sentence.
Lundi 24 janvier 2022, à 22 heures, une équipe de la CDI fait une ronde dans le centre-ville, près de la tranchée couverte. Les agents étant sur le point de procéder à un contrôle de couvre-feu. Un conducteur a foncé droit sur eux alors qu’ils sortaient de l’axe couvert. Un officier a reçu un choc violent, il s’est blessé à la jambe et au bras. Il a été obligé de prendre 3 mois de congés alors que le chauffard qui fonçait sans permis a été introuvable.
Le lendemain, une Opel Karl a été retrouvée dans les hauteurs de Saint-Denis et deux jeunes Dionysiens ont été arrêtés. Après huit jours, le conducteur s’est dénoncé. Peu à peu, les gens ont commencé à parler. Le groupe avait commencé par dérober une voiture de location à Sainte-Marie. Puis s’était lancé dans un cambriolage raté d’une société d’audit et avait dévasté les lieux. Des cambrioleurs masqués ont volé des ordinateurs, des téléphones et des enceintes dans une entreprise de téléphonie et 3000 euros en espèces chez Soleil Réunion. Leurs méfaits ne s’arrêtaient pas là !
En février dernier, Kenson s’est retrouvé devant le tribunal correctionnel. Et il a déclaré avoir foncé « pour éviter de finir en prison ». Luigi G., qui s’était séparé du groupe sur le pont Vinh-San et qui ne comptait pas parcourir l’île à tombeau ouvert comme ses camarades, a déclaré au tribunal face à lui : « Je crois que j’aurais fait la même chose, question de logique ! ».
Des mots tristes et préoccupants sur l’avenir des jeunes sans éducation, sans emploi et qui n’ont pas le soutien de leur famille, comme Jordan, le troisième membre de la bande, qui a essayé de dire aux juges qu’ils avaient volé la voiture « pour apprendre à conduire ». Le trio avait reçu des peines sévères, avec 18 mois ferme pour Luigi G., 23 ans, et la suppression de 6 mois de sursis. Ce jeudi matin, le jeune homme de vingt ans était beaucoup moins sûr de lui que lors de son premier procès, lors de son procès en appel.
Me Nicolas Normand, l’avocat, a demandé un sursis probatoire. Il a rappelé que son client avait « énervé » le tribunal à la première audience et avait eu une sanction « dure ». Mais qu’en passant deux ans en prison, il n’aurait rien à y gagner. La représentante de la société a demandé la confirmation de la première décision et, en 2021, alors qu’il était sous enquête pour cette affaire. Il a commis un vol et a dû comparaître devant le tribunal, a souligné la juge.
Le prévenu n’avait pas daigné répondre aux 14 convocations des services de contrôle judiciaire, pourtant très patients avec lui. Le parquet n’avait donc aucune excuse pour proposer une peine plus douce.
La cour a pris le temps de réfléchir et a choisi de donner sa décision le 25 mai.
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