Dans une discussion récente avec l’Union Populaire Républicaine, le professeur Raoult a abordé les nombreuses affirmations qu’il a faites au cours de la pandémie de Covid-19.
Didier Raoult a été l’invité de François Asselineau sur la chaîne Youtube du parti de l’ancien candidat à la présidentielle. Le professeur de Marseille et le studio UPRTV ont échangé en duplex à l’occasion de la sortie de son autobiographie aux éditions Michel Lafon et ont principalement évoqué le bilan de la pandémie de Covid-19. L’échange a été l’opportunité pour Raoult de dire des choses qui contredisent ses précédentes déclarations, notamment sur l’efficacité des vaccins.
L’ex-directeur de l’IHU de Marseille a fait figure de porte-parole des antivax durant la pandémie, et a souvent répété que le vaccin « ne marche pas », qu’il « n’y a pas moins de morts parmi les vaccinés » et qu' »il favorise l’augmentation du nombre de cas de Covid ». Et pourtant, les chiffres sont là: ceux qui se font vacciner meurent moins.
Le microbiologiste qui avait jusqu’à présent nié tout avantage du vaccin contre le Covid-19 a fini par se contredire lui-même en disant que « les personnes vaccinées meurent moins que celles qui ne le sont pas ».
L’épidémiologiste s’exprime avec bien plus de nuances aujourd’hui et affirme que le vaccin « réduit le risque de mortalité », mais « cela ne signifie pas qu’il empêche la contagion ». Il souligne que le coronavirus est « assez comparable à la grippe, que l’on connaît depuis des lustres. Si on pouvait éradiquer la grippe uniquement grâce à un vaccin, ça se saurait! »
Pourtant, il continue à soutenir l’efficacité de l’hydroxychloroquine.
Le Professeur Raoult est très critique en ce qui concerne la gestion de la crise : « On aurait dû prendre soin des personnes fragiles comme ceux des Ehpad, mais on n’en a pas fait assez », a-t-il dit, avant de soupirer que « la politique ait pris le pas sur la médecine ».
Didier Raoult est toujours convaincu que l’hydroxychloroquine, qu’il a promue dès le début de la crise Covid, est efficace : « il y a trois fois moins de morts avec un traitement précoce, et 45% de morts en moins pour les personnes hospitalisées ». Selon lui, pour les 30 000 patients traités entre 2020 et 2021, le traitement administré par sa équipe a sauvé entre 600 à 800 vies.
En avril, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) a réitéré dans un communiqué qu’il n’existe aucun traitement contre le Covid-19 avec l’hydroxychloroquine et que son utilisation peut être dangereuse, avec des effets secondaires potentiellement très graves.
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