Muhammad Aziz, âgé de 83 ans, a été libéré de prison en 1985, tandis que Khalil Islam, qui a été libéré en 1987, est décédé en 2009.
La juge Ellen Biben a innocenté deux personnes « Muhammad A. Aziz et Khalil Islam » , condamnées en 1966 pour l’assassinat de Malcolm X, une figure de la lutte pour les droits civiques, survenu en 1965 aux Etats-Unis. La prise du cette décision le 18 Novembre.
Cependant, Mme Biben a déclaré devant la cour suprême de New York, sous les applaudissements de l’assistance, que la condamnation de Muhammad Aziz, alias Norman 3X Butler. Il y a plus de cinquante ans, était une injustice. Après avoir purgé sa peine de prison pendant 83 ans. Butler a été libéré en 1985 tandis que Johnson (alias Thomas 15X) a été remis en liberté en 1987 avant de décéder en 2009.
Alors que, une requête de grâce déposée par le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, et la défense a abouti à l’exonération légale des deux hommes. Le procureur de New York, qui prendra sa retraite à la fin de l’année, a présenté ses excuses au nom des autorités judiciaires américaines pour les « décennies d’injustice » et les « violations inacceptables de la loi et de la confiance du public ». Il avait déclaré au New York Times mercredi qu’il n’y avait pas eu d’équité envers ces hommes.
En effet, Une coalition inhabituelle, composée de M. Vance, d’avocats travaillant pour les deux anciens accusés et de l’organisation The Innocence Project qui lutte contre les injustices judiciaires, a déposé une demande devant la cour suprême de l’État de New York. Dans une déclaration transmise par ses avocats. Muhammad Aziz a affirmé que ces faits n’auraient jamais dû se produire, et qu’ils étaient le résultat d’un processus totalement vicié, trop fréquent même en 2021. Il a toujours défendu sa propre innocence.
Obstruction de la preuve
C’est ainsi, Sa mort avait choqué les États-Unis, incarnant les conflits politiques et sociaux qui secouaient le pays dans les années 1960, une période marquée par l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963 et celui de Martin Luther King, une autre figure de la défense des droits civiques, en 1968.
En conséquence, Cyrus Vance a mentionné devant la Cour Suprême « de nombreux documents » qui n’étaient pas disponibles en 1965, dont des « rapports du FBI qui comportaient des déclarations de témoins » impliquant d’autres personnes suspectes. L’équipe a interrogé un habitant âgé de 80 ans de Brooklyn qui a confirmé l’alibi de Muhammad Aziz en déclarant qu’il l’avait appelé chez lui peu de temps après le meurtre.
Le New York Times a déclaré que la connaissance de ces renseignements « fondamentaux » aurait vraisemblablement provoqué l’acquittement des deux individus.
M. Vance a également déclaré que le FBI, à la demande du directeur Edgar Hoover, avait instruit plusieurs témoins de ne pas divulguer aux autorités policières ou aux procureurs leur statut d’informateurs.
« Prendre conscience de la gravité de cette erreur »
Selon le journal, le FBI détient une multitude de documents liés à d’autres suspects, et des notes des procureurs indiquent qu’ils ont négligé de mentionner l’implication d’agents infiltrés lors de l’incident de tir. D’après le New York Times, un témoin encore en vie a corroboré l’alibi de Muhammad Aziz, qui était à son domicile à l’heure du meurtre.
En février 2020, après la diffusion d’un documentaire sur Netflix, intitulé Who Killed Malcolm X ? (« Qui a tué Malcom X ? »), M. Vance avait demandé à ses équipes un réexamen du dossier. « Ce que nous pouvons faire, c’est reconnaître cette erreur, la gravité de cette erreur », a-t-il ajouté.
Ce rebondissement judiciaire pourrait étayer la théorie selon laquelle le FBI et la police de New York jouaient un rôle trouble. En février 2021. Une lettre de la part d’un agent de police défunt contenant des accusations avait été révélée. Ce qui avait encouragé les filles de Malcolm X à demander une nouvelle enquête. Pour conclure, le policier affirmait qu’il s’était rapproché, à la demande de sa hiérarchie, de l’entourage de Malcolm X et qu’il avait piégé deux de ses gardes du corps, arrêtés quelques jours seulement avant l’assassinat, pour affaiblir la sécurité autour du leader noir.