À SAINT-BENOÎT, une chauffeuse intente un procès aux prud’hommes contre la SPL Estival suite à son licenciement pour des absences répétées. La CGTR Est accuse la société de discrimination, précisant que ces absences étaient toujours justifiées, que ce soit par des arrêts maladies ou un accident du travail.
Licenciée pour avoir pris un nombre excessif de jours de congé maladie.
Marie-Ange Albac, une mère de famille, a récemment perdu son emploi comme conducteur-receveur à la SPL Estival, qui gère le réseau de transport urbain de la Cirest. Elle a reçu cette nouvelle juste avant Noël. Et alors qu’il était en pleine tournée. Il a été licencié après 8 années passées chez cette entreprise, pour avoir pris un « nombre très important d’arrêts de travail ». Dans cette lettre de licenciement datée du 16 décembre, l’entreprise a fait état de 863 jours d’absence en près de 5 ans, soit 47% de la période concernée. L’entreprise s’est vue contrainte de procéder à un remplacement définitif. A cause des absences perturbant le bon fonctionnement de l’entreprise.
De plus, le manque d’informations fournies à la hiérarchie à temps a empêché toute organisation. Jean-Yves Payet, secrétaire de la CGTR Est, dénonce le licenciement de la salariée comme étant « abusif » et « discriminatoire » en raison de son état de santé. Le syndicat va saisir les prud’hommes pour obtenir sa réintégration avec le versement des arriérés salariaux. Il dénonce que les arrêts en question n’ont aucunement affecté le fonctionnement de l’entreprise: « Ce n’est pas vrai, c’est même ce que le courrier de la société stipule ».
ARTHRITE ET TENDINOPATHIE
Malgré le fait que l’entreprise ait réussi à maintenir toutes ses lignes. Cela s’est fait au détriment de son bon fonctionnement interne. Selon le syndicaliste: « Un supermarché qui a 200 employés et qui licencie une caissière parce qu’elle est malade, ce n’est pas bien ». Toutes les absences sont prises en compte soit par un arrêt maladie, soit par un arrêt de travail.
Au mois de décembre 2018, pendant sa période de disponibilité pour prendre le relais d’un chauffeur. La chef d’exploitation et le directeur des services techniques l’ont appelée pour lui demander d’aller chercher un bus à L’Etang-Salé. Une demande non liée à ses fonctions lui a été faite à 10 minutes de la fin de son service lorsqu’il a refusé. Il a été menacé d’être immédiatement licencié. Elle fait un malaise dans le bureau. Qui est considéré comme un accident de travail. Elle affirme que c’est le résultat des pressions à répétition qu’elle a subies. Elle doit alors prendre deux ans de congé avec un suivi psychologique.
Après avoir pris la direction, elle retourne à son poste à la fin de 2020. Cependant, elle commence à ressentir des douleurs physiques liées à son travail, dont une tendinite aux bras et une arthrose. La chauffeuse demande alors un poste sans déplacement à la direction et reçoit une réponse positive. Mais de manière informelle. Cela se concrétise le 13 décembre 2022 par un entretien préalable à son licenciement… Le syndicaliste s’insurge contre ce genre de pratique. Et déclare qu’il ne faut pas accepter de telles choses, au risque de voir se répandre ce phénomène. Par ailleurs, il dénonce les nombreuses embauches dont des postes sédentaires réalisées par la société.
Donc, la SPL a présenté sa nouvelle offre de service ce matin. Ce qui a un peu refroidi l’atmosphère. Alors, la direction s’exprimera dans notre prochain numéro.
Licenciée pour avoir pris un nombre excessif de jours de congé maladie.