Devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis, une femme de cinquante ans a révélé les raisons de ses coups de marteau portés à son conjoint alors qu’il dormait dans un contexte de violences conjugales et d’emprise. La victime a eu droit à 15 jours d’ITT. (En punition pour l’annulation)
L’avocate de Isabelle B., une Salazienne âgée de 51 ans. Elle a déclaré que celle-ci a connu la pauvreté la plus extrême. Me Catherine Moissonnier a ensuite fait le rapprochement entre l’expérience de sa cliente et celle de Jacqueline Sauvage, appelant le tribunal correctionnel de St-Denis à la miséricorde.
Mère de sept enfants, la prévenue a connu une existence jalonnée de conjoints violents suite aux abus qu’elle a subis durant son enfance. Elle a souligné le président de l’audience en évoquant « le cycle néfaste des violences conjugales ».
La quinquagénaire s’était remise en couple avec Raymond durant l’année précédente. Malheureusement, Raymond, qui n’avait pas bénéficié d’une éducation adéquate, avait pris le dessus et malmenait sa conjointe. Isabelle B. a pensé qu’il y aurait un changement, malgré que cet homme la rabaissait, la jugeait sévèrement et l’humiliait.
Mon amour le fera changer
Raymond n’avait pas progressé, et cela avait entraîné une détérioration des relations entre les deux parties. La veille de la Saint-Valentin, une soirée romantique était en préparation. Raymond avait annulé à la dernière minute, ce qui avait rendu sa compagne furieuse et une autre dispute avait éclaté.
La dernière annulation avait mis la compagne en rage et une altercation avait éclaté. Une fois le malheureux endormi, Isabelle B. lui avait assené deux coups de marteau sur le crâne. Après cela, elle avait caché son arme et n’avait pas demandé de l’aide. Raymond se rendit à la salle de bains à son réveil, où il fut surpris par Isabelle qui lui lança une marmite d’eau bouillante. Ou peut-être pas…
Différentes marques de contusions et de bleus sur tout le corps
Après avoir confié ses maux à ses proches, Isabelle B. se rendit à la police. Elle fut initialement poursuivie pour tentative de meurtre, mais l’affaire s’orienta vers une accusation de violences aggravées avec deux circonstances supplémentaires. le type d’arme et le fait que la victime des coups soit le partenaire.
Malgré les blessures qui couvraient le corps de la prévenue. Ce geste n’était pas considéré comme une action de défense, mais plutôt comme le résultat d’une « déception amoureuse », selon le commentaire de la représentante de la société.
Malgré tout, elle a tenu compte de l’altération de la faculté de discernement d’Isabelle, qui aurait nécessité une hospitalisation sous le contexte anxio-dépressif. (En punition pour l’annulation)
Le parquet a présenté 24 mois de prison dont 12 avec sursis probatoire. Une peine qui peut être réduite à l’aide d’un dispositif de surveillance électronique.
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