Du fait de l’arrêt des trois usines d’incinération qui se trouvent à proximité de la capitale. Certains quartiers voient une accumulation de déchets jusqu’à ce qu’ils s’étalent sur toute la largeur des trottoirs.
Dimanche 12 mars, la mairie de Paris a révélé que 5 400 tonnes de détritus s’étaient accumulées et restaient non ramassées, à la septième journée de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites. (Au septième jour)
Les usines d’incinération de Ivry-sur-Seine, d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen, situées à la périphérie de la capitale, étant à l’arrêt, des ordures s’accumulent parfois sur toute la largeur des trottoirs, ce qui crée des problèmes dans certains quartiers.
Syctom, l’agence métropolitaine des déchets ménagers, a annoncé qu’elle avait détourné les bennes vers une quinzaine d’autres sites de traitement ou de stockage et qu’elle n’avait pas encore demandé l’intervention de la police pour mettre fin au blocage de ses centres.
Les agents de la mairie se chargent de la collecte des déchets dans la moitié des arrondissements de Paris (2e, 5e, 6e, 7e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et 20e), alors que l’autre moitié est sous la responsabilité d’entreprises externes.
L’âge de la retraite reporté de 57 à 59 ans
La CGT a rappelé dans son préavis de grève reconductible que les éboueurs et les conducteurs pourraient encore prendre leur retraite à 57 ans sans bonification. Si la réforme des pensions était mise en application. l’âge limite serait alors de 59 ans.
Le syndicat affirme que la plupart des employés de l’administration de la propreté et de l’eau ont une durée de vie plus courte de douze à dix-sept ans par rapport à l’ensemble des travailleurs. Cela survient alors que le syndicat est en plein accord de négociation sur le reclassement indiciaire et le cheminement de carrière des éboueurs.
L’AFP a tenté d’obtenir des commentaires de la CGT FTDNEEA (filière traitement des déchets, nettoiement, eau, égouts, assainissement), mais n’a pas pu obtenir de réponse immédiate.
Dimanche, les gens interrogés dans les rues ont souvent déclaré « comprendre le mouvement ». Selon Christophe Mouterde, âgé de 18 ans, les éboueurs sont victimes de cette réforme car ils ont souvent commencé à travailler jeunes et font un travail plus dur que d’autres qui sont derrière des bureaux.
Romain Gaia, un pâtissier âgé de 36 ans
Romain Gaia, un pâtissier âgé de 36 ans, et d’autres commerçants du deuxième arrondissement, ont constaté que la situation était « terrible » en raison de la présence de rats et de souris. Près d’un square, les poubelles s’accumulent jusqu’à une hauteur d’un mètre.
Selon le pâtissier, les éboueurs ont totalement raison de lancer un mouvement social et peut-être même de le faire durer plus longtemps. Ces personnes ne disposent généralement pas de beaucoup d’influence, mais si elles cessent leur travail, elles ont un vrai pouvoir, souligne-t-il. (Au septième jour)
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