Le tribunal judiciaire de Saint-Denis s’est réuni lundi pour juger un jeune homme accusé d’avoir commis des actes particulièrement horribles. En effet, il a agressé sexuellement sept femmes en quelques semaines dans la commune de Saint-Gilles.
Un événement effroyable qui a glacé le sang des habitants de l’agglomération de Saint-Paul, et plus particulièrement de Saint-Gilles, s’est produit durant plusieurs semaines.
C’est en décembre 2022 que tout commence, lorsqu’une femme dépose une plainte contre X. Elle signale aux enquêteurs qu’elle a été victime d’agressions sexuelles commises par un homme entre le 8 et le 26 décembre. Alors qu’elle courait, quelqu’un lui a donné une claque sur les fesses. Elle s’est retournée, lui a crié dessus et il s’est éclipsé. Les fois suivantes, elle se trouvait sur la plage quand le même individu s’est approché furtivement et a tenté de pénétrer sa culotte de maillot de bain avant de s’enfuir.
Après dix jours, elle se rendait à son travail lorsque le harceleur est venu et lui pinça les fesses.
L’agresseur a un schéma similaire à chaque fois : ses victimes sont choisies sur les plages et leurs lieux de jogging, et elles ont toutes une peau claire.
Les enquêteurs de la compagnie de Saint-Paul ont recensé sept victimes, mais d’autres n’ont pas porté plainte. Les militaires ont fait preuve d’un grand professionnalisme pour trouver l’agresseur, qui est sans-abri et donc difficile à identifier et à localiser. Un portrait-robot sera élaboré à partir des témoignages des victimes pour procéder à son arrestation.
« Cette situation m’a priver de ma tranquillité mentale »
Bryan R., âgé de 30 ans et d’une stature imposante, s’est présenté devant le président ce lundi. Le monsieur a reconnu les faits : « J’ai perdu le contrôle, je ne suis pas comme ça d’habitude. Je me sens attiré par les femmes blanches. Elles sont belles et séduisantes, je ne sais pas pourquoi », a expliqué le prévenu.
Alors que je retournais de la plage, j’ai eu la sensation d’être suivi. Quelqu’un a alors couru vers moi et m’a serré dans ses bras, me caressant les fesses. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle craignait d’aller à la plage alors qu’elle habitait à seulement 5 minutes, une personne présente a répondu qu’elle ne se sentait plus en sécurité.
Le président s’enquit alors : « Qu’en pensez-vous de ce que madame a dit ? ». « Il y a des éléments vrais et des éléments faux dans ses paroles », répondit le prévenu. Intrigué, le magistrat insista : « Est-ce tout ce que cela vous inspire ? ». « Je m’excuse, je suis désolé », répondit-il finalement.
Le parquet a qualifié la situation de « piège » envers le prévenu. Trois femmes n’ont pas porté plainte car il ne leur a « simplement » pas fait plus que de leur pincer les fesses, et il est parti après qu’elles lui aient crié dessus. Après cela, il s’est attaqué à d’autres personnes, l’une d’elles croyant même qu’il allait la violenter. Les choses se sont aggravées lorsqu’il s’est couché sur ses victimes sur la plage. La procureure s’est montrée intransigeante et a demandé une peine de 3 ans de prison, dont 1 an de sursis probatoire, et un mandat de dépôt, compte tenu de la durée des faits.
La défense soutient que c’est une infidélité qui a causé le traumatisme
La défense souligne que le prévenu a été victime d’un traumatisme lorsqu’il était en couple. La conjointe l’ayant trompé et quitté, le laissant sans abri. Il n’a pas de casier judiciaire et serait disposé à accepter un aménagement sous bracelet. En outre, ses parents ont accepté de l’accueillir.
Suite aux débats, le tribunal a décidé d’imposer une peine de 2 ans, dont 18 mois sous sursis et le reliquat à purger sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique. La décision du tribunal est que le prévenu ne devrait pas être interdit de contact avec les victimes vu qu’il n’est pas certain qu’il puisse les reconnaître. De plus, sa mise à l’enregistrement des délinquants sexuels a été confirmée.
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Il a commis des actes d’agression sexuelle à l’encontre de 7 femmes, dont une plusieurs fois.