Après des mois de débats, l’alliance Renault-Nissan sort enfin du silence pour braquer les projecteurs sur sa nécessaire restructuration financière. Une nouvelle donne où Renault ne jouent apparemment plus le même rôle.
Alliance Renault-Nissan : pourquoi Renault n’est plus le patron
Depuis qu’il dirige Renault début 2020, Luca de Meo a eu plus qu’une simple mission de monter sur scène avec un nouveau modèle électrique. En coulisses, le successeur de Carlos Ghosn met tout en œuvre pour rebâtir les fondations de l’entreprise et lui assurer un avenir pérenne. Par exemple, la récente scission financière de Losanges en deux sociétés distinctes, Ampère (toutes régies électriques) et Horse (énergie thermique), visant à attirer de nouveaux investisseurs pour l’électrification, représente une avancée symbolique. Depuis 1999, Renault est partenaire de Nissan et dans une moindre mesure, de Mitsubishi depuis 2016.
Dans un mariage de raison qui a duré près de 25 ans, Nissan n’a pas fait le poids face à Renault. Lorsque Losanji est venu à son aide à la fin des années 1990 avec un net avantage sur le duo, les Japonais étaient au bord de la faillite, il ne pouvait donc pas le réclamer. Concrètement, Renault détenait à ce jour 43 % de Nissan, alors que ce dernier n’en détenait que 15 % dans la capitale Losange. Cette répartition se traduit par des droits de vote inégaux quant à la direction que doit prendre le groupe.
La Front Alliance a sauvé Nissan de la faillite, mais plutôt que de créer de véritables synergies industrielles, elle a nourri un sentiment d’injustice envers le géant japonais. À quelques exceptions près, comme l’actuelle Nissan Micra, qui n’est guère plus qu’une Clio 4 modifiée, vous pouvez compter des projets communs concrets sur les doigts d’une main.
Promotion pour la revente Renault, mais pas de sitôt !
Nissan était de retour sur les rails, Renault était en difficulté. Carlos Ghosn était évincé et un rééquilibrage était inévitable pour maintenir l’Alliance en vie. Les discussions vont donc bon train en interne depuis des mois, mais ce n’est qu’aujourd’hui que le groupe a formellement annoncé le franchissement d’un grand pas dans la définition d’un nouveau socle de partenariats ». Les conseils d’administration respectifs ont approuvé les changements. Si tel est le cas, Losange serait bientôt seulement 15 % du capital de Nissan. Tandis que ce dernier resterait au niveau de Renault.
Des participations croisées égales et des droits de vote correspondants augmenteront à terme l’indépendance des deux constructeurs. Dans tous les cas, nous n’avons pas d’autre choix que de travailler plus étroitement ensemble dans les années à venir. Pour assurer le passage à l’électrification en Europe. Enfin, la future Nissan Micra basée sur la Renault 5 Electrique sera également construite à Douai (Nord). Les nouveaux Mitsubishi ASX et Colt, quant à eux, sont des Captur et Clio avec des logos simplement modifiés. Mais sont construits dans les mêmes usines respectives en Espagne et sont en dinde. En outre, Nissan investira également dans Ampere, une société d’électronique et de logiciels
Alliance Renault-Nissan : pourquoi Renault n’est plus le patron
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