L’incident s’est produit à Mayotte au mois de mai dernier. Lors d’une querelle avec son conjoint, Sitirati a été victime d’un acte d’immolation de la part de son mari. Bien que son ex-partenaire soit toujours libre, elle continue de souffrir de graves conséquences physiques et psychologiques, même après avoir reçu des soins à La Réunion et en Métropole. Elle fait part de son expérience.
Sitirati, une mahoraise, a été victime d’un acte de violence de la part de son mari. Elle a bénéficié de soins à Mayotte, mais aussi sur notre île, et a accepté de raconter son histoire à Antenne Réunion. Une histoire touchante et puissante.
Malgré son sacrifice, son ex-mari reste libre.
Je me souviens de cette dispute. Il m’a poussé et je me suis réveillée en sentant de l’eau couler sur mon visage. Mais en ouvrant les yeux, j’ai vu que je prenais feu. Il avait déjà été violent auparavant et m’avait menacé de mort si je partais avec un autre homme.
Des conséquences durables
En réalité, son ancien partenaire l’a aspergée d’un produit inflammable avant de l’incendier. Il essaie alors de l’amener à ne pas révéler quoi que ce soit aux autorités. Les blessures sont si sévères qu’elle sera plongée dans le coma pendant plusieurs jours, et devra être transférée à La Réunion et en Métropole pour un séjour hospitalier de 6 mois.
Je ne suis pas comme ça par nature. La peur des regards des autres me mène à la dépression.
Sitirati et sa fille réclament justice
Selon la fille de la victime, c’est son beau-père qui est responsable des blessures de sa mère : « Il a prétendu que c’était un simple accident du quotidien. Nous appelons à ce que justice soit rendue ».
Les événements se sont produits il y a plus de neuf mois et l’ex-partenaire n’a pas été poursuivi en justice.
La progression de l’enquête est lente. Je souhaite que le visage de ma cliente soit mis en avant, car je le considère comme le symbole de la violence faite aux femmes. L’opinion publique doit être mise au courant des faits graves.
Sitirati et sa fille sont inquiets que le suspect puisse s’enfuir et échapper à la justice sans l’intervention rapide de celle-ci. Ils craignent donc qu’il ne puisse être tenu responsable de ses actes.
