Catherine Vannier, c'est qui ? Bonne question ! C'est la juge qui a stoppé le démantèlement d'un bidonville, à Mayotte – La Réunion TV

Une semaine avant le lancement de l’opération Wuambushu, le Syndicat de la Magistrature a envoyé un mail aux magistrats pour leur rappeler que l’autorité judiciaire ne devait pas devenir « la caution de violations des droits humains ».

Une décision de justice qui ouvre la porte à l’espoir ! Le 25 avril, le tribunal judiciaire de Mamoudzou a mis fin à l’opération Wuambushu visant à nettoyer les bidonvilles de Mayotte. La juge Catherine Vannier a signé l’ordonnance de référé suspendant l’opération, démontrant ainsi son engagement envers les droits de l’homme et la protection des citoyens. Un grand nombre d’organisations qui s’occupent des droits de l’homme ont accueilli favorablement cette décision, elles ont travaillé dur pendant des années pour y mettre un terme. Bien que cela puisse créer des tensions diplomatiques pour le gouvernement, cela montre la force de notre système judiciaire et de notre démocratie.

Incroyable ! Une semaine avant, tous les magistrats ont reçu un mail du Syndicat de la magistrature (SM) qui confirme leur engagement dans leur action auprès du ministère et du Conseil supérieur de la magistrature. C’est ce que nous ont confirmé les membres du Syndicat, suite à l’information relayée par Europe 1. Le syndicat des magistrats a réussi à stimuler leur engagement et à les encourager à poursuivre leur mission de défense de l’ordre judiciaire. Une tâche noble, qui les motive plus que jamais.

On a envoyé un mail optimiste avec pour titre «À Mayotte, on se bat pour la défense des droits humains.». Y’a pas moyen que la justice laisse passer les violations des droits humains ! Le message a souligné l’importance de l’information pour les collègues du tribunal judiciaire de Mamoudzou concernant une opération de grande envergure. Les collègues devraient pas se mêler d’une affaire qui pourrait dégénérer et violer les droits humains en masse. On doit bien exécuter la mission de protection de l’autorité judiciaire pour s’assurer que personne ne viole ces droits.

L’ancienne vice-présidente du Syndicat

Il y a trois jours, l’éxpédition d’un e-mail, pour implorer la fin de l’arrêté du préfet de Mayotte qui aurait eu pour conséquence la destruction des domiciles des résidents de Koungou, dans le bidonville appelé «Talus II». La bonne nouvelle est que des dizaines de résidents ont manifesté devant la chambre des référés pour soutenir cette demande. La juge Catherine Vannier a signé l’ordonnance, ce qui est un grand pas en avant pour les habitants de Koungou ! Bien sûr, cela n’a pas plu au préfet de Mayotte, qui a décidé de faire appel de la décision. Nous espérons toutefois que la justice continuera de protéger les droits des résidents de Koungou.

Catherine Vannier, une femme de carrière à la tête du Syndicat de la Magistrature

Catherine Vannier a eu la chance d’être vice-présidente du Syndicat de la Magistrature à la fin des années 90. Elle a pu voyager beaucoup durant le début des années 2000, notamment en Polynésie, à Papeete d’abord et ensuite aux Marquises, comme l’a mentionné La Dépêche. Elle a également confié à nos confrères de France Télévision que « sur l’île de Mayotte, la délinquance des mineurs dépasse un peu la moyenne, mais cela reste acceptable ». Les autorités ont cependant confirmé une hausse de la violence. Yann Le Bris, procureur de la République à Mayotte, a expliqué à nos confrères que « les barrages et les attroupements armés sont fréquents sur l’île », mais il faut noter que cela ne concerne qu’une petite partie de la population.

Quant à la question de l’adhésion de la juge Catherine Vannier à son syndicat, Le syndicat a refusé de répondre, mais a souligné que seuls ceux qui prenaient les décisions pouvaient donner leurs commentaires, sans se pencher sur le fond et la motivation juridique de celle-ci.

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