Les autorités des Comores mènent une campagne pour lutter contre les prédicateurs dissidents. Elles veulent imposer leur décision de bannir les sermons en comorien dans les mosquées et obliger de prier en arabe.
Djae Ahmada Chanfi, Ministre de la Justice et des Affaires islamiques, est catégorique : les imams et autres prêcheurs doivent s’exprimer en arabe lors des grandes prières qui ont lieu chaque vendredi. Pas de compromis !
Il y a peu, le ministre a fait un déplacement à Anjouan pour discuter avec le conseil des sages, les maires et les préfets de sa décision. « La religion est un élément essentiel pour le pays et ne devrait pas se mêler aux sujets qui peuvent engendrer des conflits », a-t-il affirmé. Il a aussi mentionné que la récitation des prières devrait être faite dans la langue du Coran pour pouvoir saisir et apprécier le message.
Malheureusement, très peu de Comoriens sont en mesure de comprendre l’arabe en dehors de la lecture du Coran. Bref, il y a un si petit nombre de personnes qui comprennent cette langue qu’il est donc impossible de communiquer un message politique de manière optimale.
Les préfets, chargés d’appliquer la mesure, inspectent alors méticuleusement les innombrables mosquées des Comores.
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