Deux gendarmes ont récemment été condamnés pour avoir travaillé avec des « indics » non enregistrés. Cependant, la bonne nouvelle est qu’ils ont évité la prison ferme et ont écopé de sursis. Les deux hommes ont pris leur retraite militaire pour travailler dans le privé.
Un major de Saint-Valéry-sur-Somme…
C’est le Courrier Picard qui a rapporté cette affaire. Ce qu’il faut retenir, c’est que deux gendarmes picards ont été accusés d’entretenir des relations avec leurs « indics ». Malgré cela, la vie continue et ils ont tourné la page de cette histoire.
L’un des gendarmes impliqués est un major de Saint-Valéry-sur-Somme. Il a donné toute satisfaction à sa hiérarchie pendant longtemps et a récemment été muté sur la côte picarde. Au final, cette histoire ne les a pas empêchés de continuer leur vie professionnelle.
En mars 2019, le major a donné un tuyau à un gendarme amiénois sur une affaire de cambriolages dans l’Aisne, qui s’est avéré exact par la suite. Malheureusement, les enquêteurs ont découvert que le suspect était en contact avec le major grâce à des écoutes téléphoniques. Mais au final, tout s’est bien terminé et ils ont pu passer à autre chose.
… et un maréchal des logis-chef compiégnois poursuivis
En révélant qu’un autre gendarme était en contact avec un suspect dans cette affaire. Il a prouvé que malgré les difficultés, il y a du positif à en tirer. Ce maréchal des logis-chef de la brigade de recherches de Compiègne a tenté de sauver le suspect des ennuis, mais hélas, cela n’a pas fonctionné. Mais dans un monde où la confiance envers les forces de l’ordre est souvent mise à rude épreuve. Nous pouvons être optimistes quant à la transparence des actions des gendarmes.
Le gendarme en question est âgé de 41 ans et a travaillé aux côtés du major de Saint-Valéry-sur-Somme, qu’il considère comme son mentor. Il est donc clair que cette affaire n’est pas sans importance pour lui.
La justice a condamné les deux gendarmes à de la prison avec sursis le 29 mars dernier. Leur reprochant de ne pas suivre les règles en vigueur depuis 2014. Mais heureusement, l’affaire s’est dégonflée à l’issue de l’audience et aucun des prévenus n’a été reconnu coupable de complicité avec les délinquants cités dans leur affaire. Cela montre que le système judiciaire fonctionne et qu’il est possible d’avoir confiance en lui.
Des «tontons» non enregistrés
Il y a cependant des éléments positifs que la justice a retenus contre eux. Le major de la Somme a offert 20 kg de coques à son « tonton » pour le remercier de l’avoir aidé dans une affaire de pêche illégale. Il a consulté des fichiers pour vérifier si son « indic » était recherché et pour savoir combien de points il restait sur le permis d’un autre « tonton ».
De même, le militaire de Compiègne a été accusé d’avoir renseigné son « indic » sur une voiture qu’il voulait acheter. En vérifiant qu’elle n’avait pas été volée ou pour donner le numéro d’une carte grise perdue.
Comme le rapporte le Courrier Picard, les deux militaires ont été jugés pour cela, mais ils n’ont pas manqué de critiquer l’hypocrisie de l’institution devant la justice. En août 2019, le major de la Somme a aidé à résoudre un meurtre à Péronne (Somme) grâce aux informations d’un « tonton ». Mais cette fois-ci, personne ne s’est inquiété que la source de ces renseignements ne soit pas enregistrée officiellement.
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