Dona, 24 ans, tombe dans le piège du crédit à la consommation – La Réunion TV

Fin 2020, l’étudiant contracte un premier prêt de 1 500 € pour acheter une voiture d’occasion puis se voit proposer un prêt renouvelable de 6 000 €. Mes charge deviennent soudainement lourds…

« L’une de mes plus grandes erreurs a été de compter sur un nouveau prêt pour rembourser le premier » : l’inflation et la hausse du coût de la vie ont créer des situations comme celle de Dona, étudiant de 24 ans devenu esclave au Crédit à la consommation. Peut-ont refaire surface dans le piège du crédit à la consommation.

Crédit renouvelable de 6 000 €

Fin 2020, Dona, qui ne veut pas être nommé, a contracté un premier prêt de 1 500 € pour acheter une Peugeot 206 d’occasion.

Floa Bank, une ancienne banque de casino désormais détenue par BNP Paribas, lui a accordé un prêt renouvelable de 6 000 €.

Elle « déménage » alors pour aider sa famille à acheter un nouvel ordinateur, s’installe à Paris, et poursuit ses études, mais elle ne voit pas le mur de dettes s’accumuler devant elle. « J’empilais tous ces fardeaux. Alors que je quittais la campagne pour Paris, le coût de la vie ne cessait d’augmentait », raconte-t-elle.

Le début de 2022 est trop lourd. Son conseiller bancaire constate des découverts chroniques dès le 2 ou le 3 du mois et lui conseille de contacter l’association Cresus qui vient en aide aux plus démunis.

des solutions  existent

« Le problème, c’est que les gens viennent nous voir trop tard, explique Pauline Dujardin, avocate de l’association.

Les problèmes financiers sont considérés comme honteux, mais la bonne nouvelle est qu’il existe des solutions. Demandez un délai de grâce, négociez avec les créanciers, et en dernier recours déposez un dossier d’insolvabilité auprès de la Banque de France.

Il calcule ensuite la capacité de remboursement du débiteur en fonction des revenus et des dépenses pour déterminer la capacité de remboursement sur plusieurs années.

Prise dans une « spirale », Dona n’a d’autre choix que de « minimiser » ses dépenses. « Je ne me fais pas plaisir. »

Signal d’avertissement

L’INSEE a enregistré en décembre une forte hausse des prix de 5,9% sur un an, avec un nombre croissant de ménages en difficulté financière.

Le nombre de personnes inscrites au Fichier national de remboursement des prêts personnels (FICP) a déjà augmenté de 18 % entre décembre 2021 et décembre 2022, selon les données publiées mardi par la Banque de France.

Autre signal d’alarme : l’Association des sociétés financières françaises (ASF) a déclaré mercredi que les acteurs du marché du crédit à la consommation étaient confrontés à une « augmentation des défauts de paiement ».

« Nos habitudes de dépenses ont été artificiellement entretenues et soutenues par les soutiens publics pendant la période Covid et post-Covid », analyse Thomas Duvacher, directeur général du cabinet de recouvrement de créances Intrum.

Ils se caractérisent par « un recours soutenu et croissant au crédit à la consommation en France »

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