La garde à vue de l’auteur de l’attaque au couteau qui a laissé six blessés, dont quatre très jeunes enfants jeudi à Annecy, a été prolongée vendredi. Pendant ce temps, le Président Macron et son épouse se sont rendus au chevet des victimes, avant de se réunir avec ceux qui leur ont apporté leur soutien durant le drame.
La procureure Line Bonnet-Mathis vient de confirmer que la garde à vue de Abdalmasih H, a été prolongée. Ce réfugié syrien qui a passé plusieurs années en Suède a été déclaré « compatible avec la garde à vue ». Il n’y a pas d’autres informations à communiquer pour le moment.
Emmanuel et Brigitte Macron sont allés à Grenoble pour rendre visite aux blessés. Ensuite à Annecy pour saluer ceux qui ont fourni « assistance et soutien » durant cette tragédie qui a frappé ce petit village des Alpes du Nord, vendredi dernier.
Olivier Véran, a déclaré que deux des quatre enfants blessés lors de l’attaque sont toujours en état d’urgence vitale.
Le chef de l’Etat était présent et a donné des informations sur l’état de santé des enfants. Il a déclaré que les « deux enfants les plus gravement touchés étaient stabilisés », et que les médecins étaient « plutôt optimistes ». Les nouvelles sont « bonnes ». Trois des jeunes blessés ont été transportés à Grenoble, le quatrième à Genève, après les soins d’urgence à Annecy.
Abdalmasih H. a été interpellé peu de temps après son acte envers les enfants. Sans fournir la moindre explication et en « obstruant » la garde à vue, selon une source proche de l’enquête. Il s’est mis à « se rouler par terre ». Si l’examen psychiatrique n’avait pas conclu à l’abolition de son discernement. La garde à vue aurait été levée et les médecins auraient pris le relais.
Haine et tristesse
La tristesse et la haine ont été à l’origine du meurtre commis par l’homme âgé de 31 ans sans domicile fixe et sans antécédent judiciaire – selon le parquet d’Annecy. Il avait ainsi vécu en Suède pendant dix ans et était en France depuis l’automne 2022. Il n’était pas sous l’influence de drogues ou d’alcool quand il a commis son forfait.
Ce papa d’un petit de trois ans était régulier lorsqu’il est arrivé en France, il y a quelques mois. Dans sa nouvelle demande d’asile déposée en novembre 2022, il s’était présenté comme étant « chrétien de Syrie ». Et quand il a été appréhendé, il portait une croix chrétienne.
Des images révèlent que l’agresseur, habillé d’un short noir a donc délibérément visé les enfants lors de son acte de violence. Sur la vidéo, on peut voir alors l’assaillant brandir ses bras vers le ciel et crier en anglais « au nom de Jésus ! »
Ce vendredi, le président Macron rencontrera Henri, un jeune homme au sac à dos, qui tente de le faire reculer. L’Elysée l’a annoncé.
Le calme de la journée a été rompu par une attaque qui a choqué et terrorisé les Annéciens et les nombreux touristes qui étaient là à l’ouverture de la saison estivale. Un adulte a été alors blessé par l’agresseur avant d’être touché par les tirs de la police. Et un autre a subi des blessures moins graves.
Des gens bouleversés, les larmes aux yeux, se sont rassemblés devant le petit mémorial. Des bouquets de roses blanches, des peluches, des bougies et des messages de soutien ont été déposés devant les châteaux de bois et les toboggans de l’aire de jeux. Et environ dix personnes sont venues présenter leurs hommages. Jeudi soir, un autel aux couleurs de l’innocence a été donc installé à l’endroit de l’attaque. Une profonde tristesse pour les victimes et les blessés.
Thierry Dekoninck, qui vit dans les environs, est alors venu déposer des fleurs à cet endroit où il se rend « presque chaque dimanche », accompagné de ses enfants. Il est rempli à la fois de tristesse, de peine pour la famille et, d’une certaine manière, de colère devant le déclin de la raison dans ce monde.
Les réactions à l’attaque n’ont pas manqué, avec des élus de droite et d’extrême droite mettant en avant l’origine et le statut de l’agresseur. La Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont ainsi déjà allés jeudi à Annecy.
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