La contestation contre la réforme des retraites d'Emmanuel Macron

La mobilisation contre la réforme des retraites continue de prendre de l’ampleur à La Réunion. Ce mercredi, les organisations syndicales ont lancé un appel à la mobilisation du côté de Gillot. Janick Cidney de FO a déclaré que « les actions continuent et pourraient s’amplifier ».

Malgré les difficultés rencontrées, les manifestants sont déterminés à maintenir la pression sur le gouvernement. Selon Jean-Paul Paquiry, secrétaire départemental adjoint de Force Ouvrière, « c’est une première étape. Le président de la République a perdu la bataille de l’opinion, il a perdu la bataille syndicale, maintenant nous on est là pour maintenir la pression pour qu’on obtienne définitivement le retrait de ce projet injuste, inacceptable et injustifiable ».

Perceval Gaillard souligne que la colère est immense et que les gens qui n’ont jamais manifesté auparavant sont maintenant dans la rue, outrés par la loi en elle-même. Malgré tout, il reste optimiste et pense qu’il est encore possible de faire changer les choses.

Retour sur les précédentes mobilisations à La Réunion :

Depuis le jeudi 19 janvier 2023, l’intersyndicale de La Réunion (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGTR, FO, FSU, SAIPER, SOLIDAIRES, UNSA, FGR, UNEF) se mobilise contre la réforme des retraites. Le 19 janvier, plus de 2 000 personnes se sont rassemblées pour défiler dans les rues de Saint-Denis.

Le 31 janvier, près de 10 000 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites. Ce score inespéré a permis de regonfler à bloc les syndicats. Le 7 février, environ 5 000 personnes ont manifesté à Saint-Denis et à Saint-Pierre.

Le 11 février, près de 3 200 personnes ont manifesté à Saint-Denis. Le 16 février, la mobilisation a continué avec une cinquième journée de manifestation.

Malgré les obstacles, les manifestants restent optimistes quant à l’issue de la mobilisation. Ils espèrent que le gouvernement prendra en compte leurs demandes et retirera cette réforme injuste.

Le 7 Mars 2023

Le 7 mars marque le début d’un nouveau mois et d’une nouvelle vague de mobilisation contre la réforme des retraites. Malgré les précédentes manifestations, les syndicats continuent de se battre avec conviction pour faire entendre leur voix. L’objectif de cette semaine est clair : mettre La Réunion à l’arrêt.

Dans le Nord, le rond-point de Gillot et dans le Sud, le rond-point du Boulevard Bank à Saint-Pierre ont été les points de mobilisation. D’autres opérations ont également eu lieu à Savannah, Saint-Louis, Saint-Pierre et au Tampon.

La mobilisation continue avec des distributions de tracts à la zone industrielle du Chaudron le 9 mars 2023 et de nouvelles manifestations prévues pour le samedi 11 mars devant des centres commerciaux.

Cependant, le 14 mars, les dockers ont réussi à mettre le Port à l’arrêt, ce qui montre que la mobilisation ne faiblit pas malgré les obstacles.

Le 15 mars restera gravé dans les mémoires. Les Français du monde entier se sont levés contre la réforme des retraites, mais le gouvernement a choisi de passer en force via l’article 49.3. Cependant, les manifestations continuent à travers le pays.

– Un avant-goût du jeudi 23 mars –

Le jeudi 23 mars, la mobilisation continue à La Réunion. Les organisations nationales appellent à une journée de manifestation, qui s’annonce sombre mais pleine de détermination. Les syndicats demandent à la population de les soutenir dans leur combat, malgré le rejet de la motion hier soir.

Les députés, eux aussi, sont aux côtés de l’intersyndicale. Jean-Hugues Ratenon, par exemple, appelle à la poursuite du combat en participant à toutes les manifestations dès ce jeudi 23 mars. Ensemble, nous sommes plus forts et nous ne lâcherons pas.

Philippe Naillet encourage la mobilisation en appelant les Réunionnais et Réunionnaises à rester mobilisés pour éviter la promulgation de la réforme des retraites. Il les invite à rejoindre les cortèges de l’intersyndicale lors de la manifestation de ce jeudi 23 mars 2023, dans le calme et en masse.

Le PLR apporte son soutien aux parlementaires et aux syndicats qui poursuivent la contestation par tous les moyens à leur disposition : saisine du Conseil Constitutionnel, référendum d’initiative partagée, journée nationale de grève et manifestation intersyndicale le jeudi 23 mars.

Perceval Gaillard affirme que la mobilisation doit continuer, car il n’est pas rare qu’une loi promulguée ne soit pas appliquée en raison d’une forte mobilisation dans la rue.

Laurent Berger, le patron de la CFDT, est inquiet mais reste optimiste quant à l’unité syndicale et à la responsabilité de chacun. Il appelle à une prise de responsabilité des deux côtés et espère que le gouvernement entendra les manifestants.

– Et Macron dans tout ça –

Quant à Emmanuel Macron, le président de la République, il n’a pas encore pris la parole sur la réforme des retraites et le rejet des deux motions de censure du RN et du groupe LIOT.

Mais la situation est sur le point de changer, car Emmanuel Macron sera interviewé à la télévision sur France 2 et TF1 ce mercredi à 16 heures (heure de la Réunion).

Au lendemain du rejet des deux motions de censure déposées contre le gouvernement, le député insoumis de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a appelé Emmanuel Macron à ne pas brutaliser le pays et à retirer le texte de la réforme des retraites.

– Des rassemblements aux quatre coins de la France –

Depuis l’annonce du 49.3 et surtout depuis ce lundi, date à laquelle l’Assemblée nationale a rejeté les deux motions de censure, des milliers, voire des millions de personnes, manifestent dans tout le pays.

Paris, Marseille, Lyon, Rennes, Caen, Brest… la liste des villes rythmées par les mobilisations est longue.

Parfois, des violences ont éclaté, mais cela ne doit pas entacher l’objectif de la protestation.

Malgré les critiques, la rue ne compte pas abandonner. Les Français sont déterminés, comme ils l’ont montré lors des gilets jaunes, à faire entendre leur voix. Cette colère spontanée est également alimentée par les craintes liées au pouvoir d’achat, tout comme chez les Gilets jaunes.

La question qui se pose maintenant est de savoir si la mobilisation va perdurer dans le temps. Mais ne soyons pas pessimistes, l’avenir nous le dira !

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