Il s’agit d’un outil pour aider les victimes à sortir de cette situation et à reconstruire leur vie. Ce pack comprend des aides pratiques et financières, ainsi que des conseils pour bénéficier d’un nouveau départ.
Isabelle Lonvis-Rome, ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes, se trouve actuellement à La Réunion pour annoncer la mise en place du Pack Nouveau Départ. Notre île est parmi les deux premiers territoires à bénéficier de ce dispositif d’aide aux personnes victimes de violences conjugales.
Isabelle Lonvis-Rome est à La Réunion pour deux jours. La ministre déléguée, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances, s’est rendue sur l’île pour partager le Pack Nouveau Départ.
La Réunion, a expliqué la ministre, est le deuxième endroit où ce dispositif est testé. Elle a ensuite développé sur ce pack, qui peut aider les femmes lorsqu’elles se sentent en danger à la maison, même avant qu’elles aient fait une déclaration à la police.
Isabelle Lonvis-Rome explique le système d’alerte de leur dispositif : « L’objectif est que les femmes puissent parler à un certain nombre de personnes, sans limite, pour maximiser leurs chances d’être entendues. Elles peuvent s’adresser à une association, un médecin, un maire, un juge, un policier ou un gendarme. »
La ministre chargée à l’Egalité entre les femmes et les hommes précise qu’une fois la victime aidée, elle pourra contacter un interlocuteur unique à la CAF et obtenir des aides, comme des allocations, un soutien psychologique, une garde d’enfants ou un hébergement. Quant au rôle de la collectivité, le président du département explique que des travailleurs sociaux, des infirmiers et des médecins sont à l’écoute des familles, en particulier des victimes de violence.
But de ce projet
Cyrille Melchior souligne que le but de ce pack est d’offrir une réponse immédiate aux victimes : les protéger, leur offrir une écoute et leur donner la possibilité de discuter.
Le locataire du Palais de la Source a révélé que les Pactes de solidarité (PST) à venir auront un volet consacré aux VIF, à l’image de la transition écologique de la V2. « C’est une des priorités de la mandature, et nous allons mettre en place un service dédié aux VIF au sein du Département. Ce service soutiendra les communes qui font des efforts conséquents pour lutter contre les VIF », a-t-il ajouté.
Malgré une meilleure prise en compte des VIF ces dernières années, de l’État et des autorités compétentes, la maire de St-Denis explique qu’il reste encore beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne l’hébergement d’urgence des victimes : « On reçoit les gens, elles racontent leur souffrance. On appelle un numéro mais on n’a pas de réponse. »
Ericka Bareigts souligne l’importance de l’accompagnement psycho-traumatique des victimes et des enfants. « Les délais sont trop longs », affirme la responsable de Dionysos, qui souhaite que l’État fournisse davantage de ressources.
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