La Tunisie s'engage à soutenir les étudiants et les migrants subsahariens en prenant des mesures adéquates.

Après les violences et les attitudes hostiles envers les étudiants et les migrants originaires d’Afrique subsaharienne, provoquées par des propos très durs du président Kais Saied contre l’immigration illégale, la Tunisie a annoncé dimanche des mesures allant à leur avantage.

En effet, le chef de l’État, le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères ont déclaré vouloir «améliorer les conditions de vie des étrangers en Tunisie et simplifier leurs démarches» pour régulariser leur situation.

Ils ont d’abord décidé d’accorder une carte de séjour d’un an aux étudiants originaires de pays frères africains pour leur faciliter la vie et leur donner la possibilité de renouveler leurs papiers régulièrement. Les autorités ont donc décidé d’allonger la durée des attestations de résidence pour ceux qui viennent de nombreux pays africains. Les personnes originaires de la Côte d’Ivoire bénéficieront d’une prolongation de leur visa d’entrée en Tunisie de trois à six mois.

La Tunisie essaie de simplifier les retours volontaires en coordonnant et organisant le processus avec les missions diplomatiques. Ceux qui choisissent de retourner bénéficieront d’une exemption des pénalités mensuelles qui peuvent atteindre jusqu’à 1.000 euros. Les autorités ont également promis de fournir plus de soutien et d’aide médicale et sociale aux migrants par l’intermédiaire du Croissant-Rouge. En s’efforçant de «combattre toute forme d’exploitation des migrants irréguliers et de traite humaine», il est nécessaire de renforcer les contrôles.

Aides et soutiens pour les victimes

Un numéro de téléphone gratuit a été mis en place pour les «résidents des pays frères africains» afin de «dénoncer toute violation dont ils sont victimes». Mercredi, 50 Guinéens ont été rapatriés et, samedi, environ 300 Ivoiriens et Maliens ont été également évacués. Cela s’est produit suite à ce que plusieurs témoins ont décrit comme une montée des sentiments hostiles après des propos du président tunisien.

Le 21 février, Kais Saied a déclaré que l’afflux de «hordes» d’immigrants illégaux d’Afrique subsaharienne était à l’origine de «violence et de crimes» et faisait partie d’une «conspiration criminelle» visant à «altérer la composition démographique» du pays. Suite à ces propos dont les ONG ont condamné la teneur haineuse et xénophobe, des citoyens d’Afrique subsaharienne ont signalé une hausse des violences dont ils sont victimes. Par conséquent, ils se sont précipités par centaines dans les locaux de leurs ambassades afin d’obtenir un retour dans leur pays d’origine. Officiellement, en Tunisie on compte plus de 21 000 subsahariens, la majorité d’entre eux étant en situation irrégulière. Les policiers ont procédés à l’arrestation de dizaines d’entre eux en se basant sur l’apparence physique.

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