La procédure visant le gérant du Ciné Cambaie a fait un pas en avant ce jeudi avec l’interrogatoire de l’ancien dirigeant du multiplexe. La plaignante était enfin en métropole et a pu se confronter à la juge d’instruction en visioconférence, lorsque le dossier a été réouvert à la fin de l’année 2020. Une information Zinfos974. (L’affaire Ethève)
À la fin de l’année 2020, une ex-employée du multiplexe Ciné Cambaie a déposé une plainte contre son ancien patron, Yves Ethève, pour harcèlement moral et sexuel, ainsi que pour agression sexuelle. L’an passé, une affaire était en cours devant un tribunal et maintenant elle est revenue sous le regard du Juge d’instruction pour une plainte.
Les gendarmes de la Compagnie de St-Paul avaient mené une enquête à l’époque. Mais pas assez précise selon le Procureur de la République Eric Tufféry. Donc, ils ont décidé de pas aller plus loin avec ça.
Une deuxième plainte a été déposée et le conseil de la plaignante décrit la cliente comme étant « démolie et en grande souffrance » et de « graves faits ». Qui nécessitent que la justice examine cette affaire. Pendant ses sept années chez Mauréfilms, l’employée a vécu un enfer aux côtés de son patron. Yves Ethève célèbre pour ses comportements peu professionnels et ses méthodes de management douteuses – remarques blessants, pression, humiliation publique et demandes sexuelles – et ses employés qui en payent le prix.
Comment gérer ses émotions pour éviter l’explosion ?
Marie a pas mal de choses à dire sur ce qui s’est passé et elle veut pas être la seule à le dire. Elle veut aussi donner la parole à tous les autres qui ont vécu la même chose. Quand le psychiatre l’a examinée pendant la première enquête, il a dit que ce que la plaignante disait était vrai.
Marie a déclaré dans ses plaintes que Yves Ethève lui a « mis la main aux fesses » et lui a « caressé les cheveux », tout en faisant des commentaires salaces à propos de son décolleté. D’après cette procédure judiciaire, Yves Ethève serait un homme à l’attitude agressive envers ses employés. Il abusait de « cris et d’insultes » lors de ses fréquents accès de colère, distribuait des « injonctions contradictoires » et provoquait un climat « tendu et oppressant » dans son entreprise. (L’affaire Ethève)
Quand des mesures drastiques s’imposent : un système de défense sévère
En 2018, le procureur de Saint-Denis a interrogé des employés qui avaient travaillé des années chez Mauréfilms, lors de l’enquête préliminaire. En 2018, le procureur de Saint-Denis a interrogé des gens qui travaillaient à Mauréfilms depuis des années. Ces employés ont été auditionnés dans le cadre de l’enquête préliminaire.
Personne à l’époque n’aurait eu le courage de porter plainte de peur de subir des représailles ou de se faire virer. Yves Ethève a avoué à la fin de l’enquête en 2019 « avoir du caractère« , mais il a nié les accusations de son ancien employé qui, selon lui, était « brutalement parti après avoir refusé une augmentation de salaire« . Les preuves récoltées semblaient assez fiables pour que le défenseur de l’accusé lui conseille de se montrer plus résistant, de ne pas se laisser déstabiliser et d’adopter une « stratégie de défense robuste ».
En janvier 2021, Yves Ethève a été réélu à la présidence de la Ligue réunionnaise de football et était visiblement très ému. Il a alors dit : « On n’a pas le droit d’insulter et de dénigrer. » C’est dur, parce qu’on ne peut pas répondre. Mais on fait confiance à la justice. On a eu gain de cause aujourd’hui, et on aura raison devant la justice.
Le scandale de la diffamation par le journaliste Romain Molina
Noël Le Graët était sur le devant de la scène lorsque les scandales ont commencé à éclater l’année dernière en janvier. Il était impossible de passer à côté de lui alors que les médias se faisaient l’écho des révélations. Romain Molina, sur sa chaîne Youtube, a fait entendre sa voix sur ce sujet et a donné un bon coup de pied à la LRF et à son patron. Yves Ethève n’a pas tardé à déposer une plainte en diffamation contre un journaliste indépendant qui a mentionné son nom dans un segment de 15 secondes. Dans quelques semaines, un tribunal se chargera d’examiner cette affaire.
Yves Ethève va peut-être bientôt devoir se présenter à la salle des pas perdus de Champ Fleuri. Se pointer devant la juge d’instruction pour être interrogé, quelle galère ! (L’affaire Ethève)
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