Il est certain que Freddy, le cyclone tropical intense, passera au nord de La Réunion au début de la semaine prochaine, mais la distance exacte est encore incertaine. Une dégradation de la météo plus ou moins grave est prévue. Pour cette raison, le préfet de La Réunion a décidé de passer l’île en « pré-alerte jaune cyclonique » à partir de ce vendredi 19 heures.
Freddy, le cyclone tropical intense, se dirige vers nous ce vendredi 17 février 2023. D’après les données de Météo France Océan Indien, il se trouvait à 2 000 km à l’Est-Nord-Est de La Réunion à 16 heures, et se déplaçait à une allure de 22 km/h vers l’ouest.
Un phénomène autocentré
Ce cyclone tropical intense est très dense et puissant. Avec des vents extrêmement violents autour de son centre, pouvant atteindre des rafales de 280km/h. Il est de taille réduite et ne comporte presque pas de bandes périphériques.
Un phénomène à une taille inférieure à la moyenne, avec peu de bandes périphériques, nous touchera dans la nuit de mardi à mercredi avec une pluie temporaire, à 24 heures du passage du centre. Contrairement à Batsirai qui était très large. Ce phénomène est concentré et ne se fait sentir qu’à 200 km à la ronde autour du centre. À l’inverse, Batsirai avait une influence pluvieuse conséquente même sur des zones éloignées.
Lundi soir et mardi matin, La Réunion sera traversée par un front.
Même s’il n’est pas une menace immédiate, le cyclone pourrait se rapprocher de La Réunion en début de semaine prochaine, mais la distance exacte n’est pas encore connue. Selon Philippe Caroff, « on devrait en savoir plus probablement dimanche ».
La progression de Freddy près de La Réunion est attendue entre le lundi soir et le mardi matin. Selon Météo France, il devrait se rapprocher de Rodrigues dimanche soir, puis de Maurice lundi dans la soirée.
Quel temps faut-il prévoir ?
Le temps va se détériorer dès lundi après-midi et La Réunion devrait être touchée dans la nuit de lundi à mardi à une vitesse supérieure à 30 km/h.
Selon Philippe Caroff, prévisionniste de Météo France, la vitesse de la dégradation météorologique peut être soudaine, mais le temps ne devrait pas être affecté pendant trop longtemps.
Le phénomène pluvieux n’aura pas une grande durée, aussi la pluie ne devrait pas avoir une grande influence. L’élément le plus remarquable devrait être la houle pendant la nuit, et on peut espérer que ce ne soit pas le vent. Si le système s’approchait trop près de nous, nous pourrions subir des vents très violents. Pour l’instant, on prévoit des rafales de 100 à 120 km/h, mais ceci reste à être confirmé.
Pour ce qui est du temps de ce week-end, il devrait être agréable.
Aucune influence significative dans le scénario actuel.
Philippe Caroff, prévisionniste de Météo France, a déclaré que « la seule chose à confirmer est la proximité du passage ».
Dans l’hypothèse optimale, la distance à parcourir pour passer le plus près serait supérieure à 200 km. Ce qui nous permettrait de nous situer à l’écart de la zone proprement active de l’événement. Avec des précipitations modérées et des rafales de vents ne dépassant pas les 100 km/h.
Toujours une grande incertitude.
Trois jours avant l’approche de ce cyclone tropical violent, les prévisions demeurent imprécises. Le bulletin de Météo France de 16 heures indique que le passage à proximité des îles soeurs est hautement probable et se situerait entre 50 et 350 km.
Une dégradation soudaine et importante des conditions météorologiques pourrait affecter ces îles. Bien que cette possibilité ne soit pas la plus probable, elle n’est pas totalement écartée non plus.
Un passage plus près et même un impact direct ne peuvent pas être exclus dans le pire des scénarios.
Mardi, un effet sur le côte Est de Madagascar
Pour Madagascar, l’impact est certain. La côte Est malgache sera affectée entre mardi après-midi et la nuit de mardi à mercredi avec des conséquences considérables, étant donné la force et la rapidité du phénomène. Philippe Caroff a souligné que, s’il s’agit d’un cyclone mûr comme on le redoute, les effets de la mer seront dramatiques dans les zones proches du centre. Le prévisionniste s’attend à ce qu’une « mini-tsunami » de plusieurs mètres puisse se produire. Ce qui provoquerait des dégâts considérables sur la zone située à l’avant-gauche de la trajectoire.
Selon Météo France Océan Indien, l’endroit et le moment précis où l’atterrissage aura lieu restent à déterminer.