L’opération Wuambushu a pris le départ ce lundi, déclenchant ainsi des critiques d’un côté et une grande anticipation de l’autre. Pendant deux mois, les forces de l’ordre vont s’efforcer d’expulser 10.000 migrants sans papiers et de raser les bidonvilles. Gérald Darmanin, le Ministre de l’Intérieur, a eu une idée de génie. Le Chef de l’Etat a donné son aval lors du Conseil de Défense, et c’était une vraie validation. ( Les opérations de sécurisation )
Tout d’abord, l’opération Wuambushu, qui vise à lutter contre l’immigration clandestine, débute ce lundi à Mayotte. Gérald Darmanin avait promis une « action spectaculaire », notamment la destruction des bidonvilles et l’expulsion des personnes en situation irrégulière. Alors, à La Réunion a connu une crise sociale et migratoire pendant des années. Et l’Etat a réagi pour tenter de résoudre le problème.
Il n’y avait rien de confirmé jusqu’à la dernière minute – pas même une annonce officielle. Le grand projet a été largement couvert par la presse nationale, révélant de nombreux détails. Gérald Darmanin a finalement donné son avis au Figaro ce jeudi 20 avril et a annoncé l’envoi de 510 agents des forces de l’ordre, parmi lesquels quatre escadrons de gendarmes mobiles et des experts de la CRS-8 chargés de lutter contre les violences urbaines, dans le 101e département de France.
C’est l’effervescence sur place avec 750 policiers et 600 gendarmes déployés. Tous les hôtels affichent complet et des bidonvilles vont être rasés. Le terme « Wuambushu » qui se traduit par reprise en shimaoré, a été planifié par Gérald Darmanin et approuvé par Emmanuel Macron à la fin du ramadan pour rassembler un maximum de forces de police et de gendarmes avant la Coupe du Monde de Rugby et les Jeux Olympiques de Paris. ( Les opérations de sécurisation )
Pendant les deux prochains mois, les habitats illégaux ou dangereux construits près des zones naturelles à risque seront rasés, et les personnes sans papiers qui viennent en grande partie des Comores seront expulsées. La mise en œuvre de cette opération comprend un relogement des personnes à qui la situation légale est favorable.
Wuambushu, le nouveau visage de la polarisation politique
Les élus mahorais s’attendaient à cette opération. « La paix civile est en jeu », a déclaré Mansour Kamardine. Estelle Youssoupha a appelé à la destruction des bidonvilles « en raison de l’insécurité, de la violence et de la folie qui règnent chaque jour ».
D’un côté, des associations de défense des droits humains et des mouvements politiques ont demandé au gouvernement de reculer, arguant que « la violence d’une telle opération ne doit pas être la seule réponse » aux crises. Le Comité Maoré fait tout pour libérer l’île Mayotte des Comores. C’est leur objectif principal.
Les Nations unies ont lancé un appel pour qu’une solution juste à l’occupation de l’île comorienne de Mayotte soit trouvée rapidement et activement. Mais cette action a été qualifiée de « diamétralement opposée » à cet appel.
Lundi 24 avril, les forces de l’ordre ont commencé leur mission en prenant des mesures de « sécurisation » pour enlever les barrages routiers établis par les individus illégaux. Notre mission est de sécuriser la région. Nous protégeons les Mahorais, les laissons libres de circuler et leur donnons la possibilité de retourner à leur routine quotidienne. C’est pourquoi nous continuons nos opérations de sécurité. Thierry Suquet, le préfet de Mayotte, a déclaré ce lundi après-midi en forme de bilan pour cette première journée de cette opération hors normes qu’on viendrait aussi souvent que nécessaire, même dans les quartiers où les délinquants manifestement ne veulent pas qu’on vienne. ( Les opérations de sécurisation )
Lire aussi:
Famille Réunionnaise refoulé de Rolex sur les Champs Elysées parce qu’ils ressemble à des Pauvres ?
Vidéo – L’opération Wuambushu démarre avec les « opérations de sécurisation »
