L’Office National de l’Environnement n’a pas eu l’opportunité de se prononcer sur le projet d’autoroute Tana-Tamatave. Et pourquoi? Parce que leur directeur, qui avait simplement demandé une évaluation de l’impact de ce projet, a été viré sans préavis.
Le président veut montrer du progrès sur le chantier de l’autoroute Tana-Tamatave avant les élections de novembre. Une entreprise égyptienne a été choisie pour ce projet, avec l’obligation de ne pas s’attarder. Même s’il est très improbable que le chantier soit entièrement fini avant le premier tour, le président souhaite quand même inaugurer une partie. Le patron de l’Office National de l’Environnement a remarqué que le tronçon de 80 kilomètres qui devait traverser les montagnes et les plaines devait protéger la biodiversité. Sa demande d’une étude d’impact selon la loi a surpris plus d’un. Et ça lui a valu son licenciement immédiat lors du dernier conseil des ministres. Les commentaires qui ont suivi sa déclaration sur les médias sociaux n’ont pas été bien reçus.
Le ministre des transports a affirmé que tout était en ordre, qu’il avait déjà discuté avec les habitants de la région. Et qu’il n’y avait aucun motif pour retarder le projet.
Récemment, des paysans ont crié au loup, pas au courant des plans, alors que leur rizière était effacée par une route. La biodiversité et l’agriculture ne sont pas prises en compte. C’est alors la loi du plus fort politiquement parlant, les bulldozers sont les maîtres du jeu.
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