Gérald Darmanin, le Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a annoncé ce mercredi la visite prochaine de son homologue des Comores à Paris. Ces îles refusent de renvoyer leurs ressortissants depuis le début de l’opération Wuambushu à Mayotte.
J’ai tout tenté pour rétablir le contact avec le ministre de l’Intérieur. Et je l’ai même appelé trois fois cette semaine ! Je l’ai invité à me rejoindre à Paris, et il a accepté ! Pas trop longtemps à attendre, et boum! Dans quelques heures, peut-être quelques jours, le ministre m’a dit qu’il allait reprendre la coopération avec les Comores. Lorsqu’on lui a posé une question sur le sujet par le sénateur François-Noël Buffet.
Déloger les migrants illégaux
Depuis 5 jours, aucun échange entre bateaux n’est autorisé au port d’Anjouan. Entre Mayotte et les Comores que ce soit des étrangers en situation irrégulière ou des voyageurs classiques. Pour des raisons techniques selon les mots du ministre. Fin avril, les autorités françaises ont mis en place un dispositif assez conséquent pour chasser les migrants illégaux des bidonvilles de Mayotte dans le cadre de «Wuambushu» («reprise» en langue mahoraise). Plus de 1800 policiers et gendarmes sont mobilisés.
La plupart des sans-papiers de l’archipel français de l’océan Indien sont en situation irrégulière. Et doivent être renvoyés vers Anjouan, l’île comorienne la plus proche, seulement à 70km. Le 24 avril, à Moroni (capitale des Comores), un bateau en provenance de Mayotte transportant 60 passagers. Dont des migrants, a été refusé et le trafic de passagers dans le port d’Anjouan où les personnes expulsées débarquent habituellement a été suspendu.
Les autorités des Comores ont dit le 27 avril que les bateaux de Mayotte peuvent à nouveau accoster. Mais seulement pour des passagers comoriens qui ont leur carte d’identité nationale. La même journée, la société maritime qui reliait Mayotte et les Comores a fait savoir qu’elle suspendait les rotations jusqu’à nouvel ordre.
Mayotte faisait partie de l’archipel des Comores géographiquement. Jusqu’à ce que en 1974, un référendum ait eu lieu et que les trois autres îles aient décidé d’aller vers l’indépendance. Et ainsi, Mayotte s’est séparée des Comores. En 2011, elle est devenue un département français. Mais les Comores ne veulent toujours pas reconnaître la souveraineté de la France sur cette île.
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