Lundi matin 22 mai 2023, les pelleteuses ont commencé à démolir les cases en tôle insalubres de Talus 2, l’un des plus grands bidonvilles de Mayotte, le département le plus défavorisé de France. Cette destruction a débuté dans le quartier de Majicavo, à Koungou. Des reporters de l’AFP étaient là pour assister à l’événement.
Dans les prochains mois, l’État va procéder à la destruction de 1.000 cases identifiées comme étant insalubres à Mayotte, a annoncé le préfet lors de sa visite à Mamoudzou. 300 d’entre elles enquêtées socialement et on va reloger les personnes en situation régulière . Mais, comme le préfet l’a prévenu, le principe de démolition est irrévocable, même si les familles ne sont pas d’accord. Le Tribunal Administratif de Mayotte a donné son accord samedi 13 mai pour le décasage de Talus 2, après de nombreuses audiences et référés. Toutes les conditions définies dans le cadre de la loi Élan étant respectées, les expulsions et les décasages peuvent à nouveau effectués.
Gil Cornevaux, président du tribunal administratif, a finalement modifié sa décision du 27 février après que la préfecture de Mayotte a fourni des informations supplémentaires. Durant cette séance, le juge des référés a demandé des preuves matérielles de la part de la préfecture concernant les relogements et il a imposé à celle-ci l’obligation de scolariser les enfants des familles relogées dans les régions où elles se sont installées.
Feu vert du cour d’appel
Cette semaine, la Cour d’appel de Mayotte a donné son feu vert pour la reprise du « décasage » ordonné par le préfet, qui avait été suspendu à la fin du mois d’avril. Le député Mansour Kamardine a appelé le gouvernement à se concentrer sur le volet « reconquête du foncier et destruction de l’habitat indigne » de l’opération Wuambushu. Gérald Darmanin a donc invité le ministre de l’Intérieur des Comores, Fakridine Mahamoud, afin de lutter plus efficacement contre les trafics et les passeurs. La SGTM a également redémarré les vols vers Anjouan, ce qui devrait contribuer à la lutte contre l’immigration clandestine.
Le « décasage » a débuté à 8h30 ce matin dans le quartier de Majicavo à Koungou (dans le nord de La Réunion). Des gendarmes équipés de pied de biche sont entrés dans les maisons pour s’assurer que personne ne se trouvait à l’intérieur avant le début des démolitions, selon des journalistes de l’AFP sur place.
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