Un jeune de 17 ans a été légèrement blessé par les forces de l’ordre le 27 avril dernier. C’était lors d’affrontements qui ont eu lieu lors de l’opération Wuambushu. Il a été retrouvé par nos amis de Mediapart et a affirmé qu’il n’avait rien à voir avec les « délinquants ».
Un article de Mediapart a recueilli le témoignage de Kaïl, un jeune qui vit un véritable cauchemar depuis le 27 avril. Alors qu’il était assis sur un banc dans le quartier de Doujani 2 à Mamoudzou, des cris ont retenti. Il se lève et reçoit une balle dans le mollet. «J’étais un peu ivre, donc je n’ai pas ressenti la douleur immédiatement. Quand j’ai vu le sang sur mon pantalon – il y en avait beaucoup -, j’ai compris que j’avais été touché par une balle», raconte-t-il avec émotion.
Comme il est comorien et craint d’être accusé par la police d’être impliqué dans les jets de pierres, il décide de ne pas se rendre à l’hôpital. Cependant, la police le retrouve et le place en garde à vue. Le jeune homme est poursuivi pour «participation à un attroupement armé», malgré ses protestations d’innocence.
Des jeunes témoignent également de la brutalité de la police. «Ils nous traitent de ‘sale Anjouanais’ ou de ‘sale négro’. Ils nous disent que la loi, c’est eux», témoigne l’un d’eux. Cependant, l’espoir subsiste que les forces de l’ordre se comporteront différemment à l’avenir et qu’une ère de paix et de justice régnera à Mayotte.
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