Nassimah Dindar , la Sénatrice, relaxée lors du premier procès. Elle a comparu devant la justice suite à un appel du parquet. Qui voulait qu’elle soit déclarée inéligible pour prise illégale d’intérêts. On soupçonne l’ancienne présidente du conseil d’administration du SDIS. D’avoir fait embaucher son jardinier et sa femme de ménage chez les pompiers entre 2015 et 2018.
Alors, en mars 2021, le procès de Nassimah Dindar s’est achevé par une relaxe. En fait, Eric Tuffery, le procureur de la République, a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Et ce jeudi matin, le second procès a lieu dans le prétoire de la chambre des appels correctionnels.
On se souvient que la sénatrice actuelle avait été poursuivie pour prise illégale d’intérêts. Et soupçonnée d’avoir fait des faveurs à deux personnes. Pour les embaucher au Service départemental d’incendie et de secours (SDIS), dirigé par elle à l’époque. La femme de ménage était aussi familière avec le jardinier, qu’elle connaissait personnellement. La Chambre régionale des comptes avait pointé du doigt des faits en février 2018. Déclarant : Le SDIS a embauché des contractuels de droit public sans une nécessité réelle, contournant les règles qui imposent de prévenir le conseil d’administration ou de publier les postes vacants.
Au tribunal de Saint-Denis, le procureur a réclamé 5 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de se présenter aux élections pour la personne mise en cause
Les arguments de la défense de madame Dindar étaient en effet percutants. Me Normane Omarjee, Me Djalil Gangate et Me Luc Brossollet, tous en robes noires. Ils avaient souligné les problèmes structurels dans le SDIS à l’époque, notamment en matière de recrutement. Lors de sa plaidoirie, le bâtonnier du sud et son homologue parisien ont pointé du doigt les contradictions entre les témoignages et d’autres incohérences. Qui laissent à penser que l’ancienne présidente n’avait pas l’intention de commettre une faute.
Donc ce jeudi, c’est Fabienne Atzori, la procureure générale qui va décider de la sentence à appliquer aux juges de la rue Juliette Dodu.
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