Neuf Chinois tués en Centrafrique

La Centrafrique est le deuxième pays le moins développé au monde, selon l’ONU. Depuis 2013, c’est le théâtre d’une guerre civile qui a été très meurtrière pendant ses premières années. Lundi, le président chinois Xi Jinping a condamné fermement l’attaque qui a fait 9 morts parmi des citoyens chinois sur un site minier en Centrafrique, en proie à une guerre civile. Il exige une justice plus sévère pour les auteurs de crimes

Tout d’abord, dimanche dernier, à 05h00 du matin (04h00 GMT) à peu près, une attaque a eu lieu dans la région de Bambari, située dans le centre de l’Afrique. Neuf morts et deux blessés après la déclaration du maire de la commune. Révélations sur l’exploitation minière illégale des Chinois au Gold Coast Group. Des hommes armés attaquent des villages, l’horreur s’étend à 25 km

En suite, le lundi, la Chine a confirmé le bilan, disant qu’il y avait eu « deux blessés graves » sans donner plus de détails sur cette attaque. Il n’y a pas eu de revendication pour l’instant. Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé que Xi Jinping a «demandé de faire tout le nécessaire pour prendre soin des blessés» et de «punir sévèrement ceux qui sont à l’origine de la mort, conformément à la loi».

Le ministère a mis l’accent sur le fait que, hormis la capitale Bangui, le niveau de danger sécuritaire dans le reste des régions de la Centrafrique est «rouge», ce qui signifie extrêmement haut. Les Chinois sont impatients de quitter les zones à risque.

«Ignoble et barbare» : le témoignage poignant d’une réfugiée syrienne

D’autre part, l’ambassadeur de Chine, Li Qinfeng et la ministre centrafricaine des Affaires Etrangères, Sylvie Baipo Temon, ont fait un tour à l’Hôpital de l’Amitié à Bangui. Les corps des pauvres victimes de l’attaque ont été déplacés vers un autre endroit. C’est ce quea pu constater un journaliste de l’AFP. La Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Alors, une coalition de groupes rebelles mise sur pied en Décembre 2020 pour tenter de renverser le Président Faustin Archange Touadéra. Il a démenti dimanche toute implication dans l’attaque, dans un communiqué.

Elle a qualifié l’acte de « sauvage et barbare » et a imputé la responsabilité à ces « mercenaires russes de Wagner », cet organisme paramilitaire. La RCA, qui se classe comme le deuxième pays le moins développé selon l’ONU, a été le théâtre d’une guerre civile très meurtrière au début, mais qui a vu son intensité diminuer depuis 2018. En fin 2020, alors que lesquels des nombreux groupes armés qui contrôlaient la majeure partie du territoire perpétraient une offensive sur Bangui, le président Touadéra a demandé à la Russie de venir en aide à son armée.

Des centaines de mercenaires russes sont venus rejoindre ceux qui étaient déjà là depuis 2018, et maintenant ils sont des centaines à être présents. En quelques mois, il a réussi à repousser les rebelles et à les forcer à quitter la plupart des territoires et des villes qu’ils contrôlaient. Malgré cela, il a été impossible de rétablir l’autorité et la présence de l’état Centrafricain durablement et partout.