Si des infrastructures routières sont développées sur l’île pour réduire les temps de trajet ou atténuer les risques, ce développement n’est pas du goût de tout le monde. Raison : géphyrophobie, peur des ponts. Si cette angoisse reste minime dans la population réunionnaise, cette phobie les touche de plus en plus. Parce qu’il apparaît généralement progressivement et sans avertissement.
Le 28 août dernier, l’ouverture du premier tronçon de la Nouvelle Route du Littoral (NRL) a marqué un chapitre important de l’histoire de La Réunion. Cependant, certaines personnes ont vécu cette initiation comme un nouveau problème à gérer. Pour l’instant, le retour de Saint-Denis dans l’Ouest est préoccupant.
La raison de cette peur est la géphyrophobie , qui est la ponto phobie. Elle se caractérise par des crises de panique entraînant une perte de contrôle de ses émotions et de son corps (frissons, transpiration, tétanie, etc.) et, dans les cas les plus extrêmes, voire un sentiment de perte de réalité (effondrement du pont). Cela pose donc un véritable handicap dans le quotidien de ceux qui s’inquiètent et ruminent en attendant fin de leur voyage. Certains développent des stratégies d’évitement quitte à faire si possible un très long détour. La NRL est donc un cauchemar pour ceux qui ont déjà dû éviter la route des Tamarins. Prendre la route de montagne est un autre coup dur, surtout pour ceux qui viennent du sud par la route des plages.
« Une phobie est une peur irrationnelle, c’est-à-dire délibérément injustifiée. Les ponts sont solides et l’avion est un moyen de transport sûr. Elle implique des sentiments de culpabilité, d’impuissance et d’incompréhension », explique le psychologue clinicien Sébastien de Bucherre de Repinois. Il a constaté que cela augmentait au fil des ans.
Les phobies se présentent sous plusieurs formes
C’est le cas de « Nono » qui le consulte à propos de cette peur. Saint-Pierrois a développé cette phobie pendant une période difficile où il avait de fréquentes crises d’angoisse. L’une de ces crises a débuté un jour alors qu’il était coincé dans les embouteillages sur le pont de la Rivière des Galles. « J’avais l’intuition que le pont était sur le point de s’effondrer, alors je me suis dit que je n’avais pas d’autre choix que de courir. C’était le début, et petit à petit tous les ponts et aussi le ponts en hauts de la route de Tamarin », raconte-t-il. Nono est parfaitement conscient que ce n’est pas la peur du pont lui-même qui le tourmente, mais les accès d’anxiété qui l’accompagnent.
pour plus d’élément sur ce sujet, voir:https://www.zinfos974.com/NRL-route-des-Tamarins-Quand-les-ponts-sont-source-d-angoisse_a190815.html?fbclid=IwAR1GJt53FTvzMH7np3BnKiD8IhsyQH5zKJmGAT92xx08UK8EUTD12JNGkho
