À la fin du mois d’avril, la présidente du tribunal judiciaire de Mayotte a fait l’objet de critiques après avoir suspendu l’évacuation d’un grand bidonville à Koungou. Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a alors rappelé jeudi que le statut de magistrat ne peut pas être remis en question, simplement parce qu’un magistrat est membre d’un syndicat.
Fin avril, alors que l’opération de sécurité « Wuambushu » débutait à Mayotte, le tribunal de Mamoudzou a suspendu l’évacuation d’un bidonville situé à Koungou Talus 2. Mansour Kamardine, député LR de Mayotte, a déclaré dans un communiqué que « les associations de défense des droits de l’homme et des magistrats partiaux, travaillant de concert, ont orchestré cet harcèlement judiciaire ».
Discours insipide au sein du conseil supérieur de la magistrature
Le tribunal judiciaire de Mayotte a rendu une décision interdisant l’opération Wuambushu. Et le CSM a réagi en réclamant aux magistrats membres du syndicat de démissionner des procédures et des jugements associés à cette affaire. Dans une déclaration inhabituelle, le CSM a souligné que les magistrats ont une liberté syndicale et que les prises de position d’une organisation syndicale n’est pas une cause de remise en question de l’impartialité d’un magistrat simplement parce qu’il en fait partie.
Le garant de l’indépendance de la justice fait remarquer qu’en tant que pays doté d’un État de droit démocratique, nous ne pouvons pas nous permettre d’attaquer un juge personnellement juste parce que nous ne sommes pas d’accord avec sa décision. Le CSM a qualifié le communiqué du député de «rengaine démagogique de déstabilisation et de stigmatisation». Soulignant que ces discours remettent en cause l’indépendance de la justice et affaiblissent la confiance que les citoyens ont envers l’institution judiciaire. Lire aussi :
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