De nombreux habitants de Mayotte ont manifesté leur soutien à l’opération Wuambushu. Ils demandent la reprise des expulsions de Comoriens sans papiers par bateau. Cette opération a pour but de déloger les migrants en situation irrégulière, pour la plupart venus des Comores voisines, des bidonvilles insalubres de Mayotte. Donc on a déployé environ 1 800 agents de la police et de la gendarmerie à Mayotte pour s’assurer que tout se passe bien.
La compagnie maritime de transport de passagers SGTM, qui opère la liaison Mayotte-Anjouan avec le navire Maria Galanta, avait suspendu les liaisons « jusqu’à nouvel ordre ». Les autorités maritimes des Comores ont annoncé que seuls les citoyens comoriens ayant leur propre carte d’identité nationale pourront débarquer. Alors pas de chance pour les autres. Les collectifs de Mayotte souhaitent donc que les personnes en situation irrégulière puissent repartir sans délai, et qu’il est hors de question qu’on aille encore les remettre au CRA (centre de rétention administrative).
Dans la nuit, on a capturé deux kwassa! Au départ, les voyageurs se font examiner par un infirmier et un médecin et les demandeurs d’asile comoriens peuvent se retrouver dans un centre de rétention en attendant leur expulsion, suite à une décision prise par les autorités.
Frédéric Sautron, sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine.
Les collectifs de Mayotte souhaitent un retour à la normale de la situation migratoire. Le sous-préfet en charge de la question migratoire a indiqué ne pas avoir « d’éléments sur la reprise des rotations » mais nous espérons que les autorités trouveront une solution pour que tout rentre dans l’ordre.
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