Lundi, à Saint-Pierre, le trajet du facteur n’a pas été de tout repos : il s’est fait embêter par un groupe.
Ses collègues étaient sous le choc, mais ils ont tout de suite remarqué que les actes agressifs se multiplient. Heureusement, ça n’a pas encore atteint le stade où il y a des actes violents comme ce qui s’est passé hier. Lundi, un facteur s’est retrouvé confronté à quatre individus qui lui ont bloqué le passage avec leur véhicule, avant de l’extraire de son siège. C’est sur la hauteur de la rue Archambault que ça s’est passé.
Les agresseurs étaient en colère contre le postier car il avait renvoyé une lettre qui était pour eux. Le facteur a pris un coup de poing pendant l’attaque et ses assaillants en ont profité pour lui dérober ses effets personnels ainsi que des paquets. Dans cette attaque gratuite, il y a eu une lueur d’esprit clair quand un des membres de la bande s’est interposé entre le facteur et le coupable pour l’empêcher d’aller plus loin. Quand une lettre a suffi pour mettre cette bande en rogne, un syndicaliste soupçonne qu’il y a peut-être un trafic de drogue derrière tout ça.
Le responsable de la poste donne des explications
Loïc Bois, secrétaire adjoint de SUD Poste Réunion, a expliqué que notre collègue n’y était pour rien : lorsque le nom ne correspond pas au domicile de la tournée habituelle, le facteur ne fait que renvoyer le courrier. « Ça n’est pas la première fois que ça se produit à La Réunion », souligne-t-il, et il se rappelle d’un précédent cas en 2016 où un facteur avait été agressé dans le Port, à cause de trafic de drogue via les lettres ou colis. Septembre 2019 : Des facteurs du Port agressés par des trafiquants de drogue.
Ce mercredi matin, les collègues du facteur blessé se mettront en grève pendant une trentaine de minutes, afin de souligner leur travail qui devient, selon Loïc Bois, « à risques ». Ils réitéreront leur demande de mieux protéger les salariés qui sont en contact avec les clients, par exemple en installant des caméras de surveillance.
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