Un habitant de Saint-Pierre va devoir purger 4 années de prison pour des actes de violence. Un vrai cauchemar pour sa famille et ses amis. Pourtant, sur les réseaux sociaux, il prétend aider les jeunes à s’éloigner de la délinquance alors qu’en réalité, c’est lui qui fait souffrir son entourage
Au tribunal de Saint-Pierre, on peut voir défiler des gens variés. Mais Chris G. mérite d’être dans le Top des plus insolites. Il a un compte TikTok avec plus de 15.000 abonnés. Et tente de convaincre les jeunes de dire non à la drogue en pratiquant le sport – prétendant avoir réussi par lui-même. Il se présente comme un médiateur social sur les réseaux sociaux.
Malgré ses efforts, il semble incapable de contrôler sa violence et son attitude impolie. Il s’est pas gêné pour menacer une de ses victimes en pleine audience, disant qu’il la retrouverait à sa sortie de prison. La présidente du tribunal lui a alors demandé de sortir pour attendre son tour.
Sa conduite n’est pas saisissante d’étonnement. Vu qu’il a insulté chacun des policiers lors de sa garde à vue, ce qui s’est transformé en un nouveau procès. Quand il est apparu devant le tribunal, des avocats ont refusé de le défendre à cause de sa méchanceté. Et puis, Me Youssef Ben Slamia s’est retrouvé avec le dossier et les invectives qui l’ont suivi.
Comment résoudre un conflit sans recourir à la violence?
Chris G. s’est retrouvé devant le tribunal à cause d’une liste d’accusations. Il a roué de coups un pote qu’il a soupçonné d’avoir piqué quelque chose, et ensuite il s’est approprié son scooter pour le refourguer.
En fait, Il y a un autre « ami » qui en a également bavé. Il a pris les clés de sa voiture et la victime les a balancées pour éviter que son véhicule ne soit volé. Malheureusement, les coups ont fusé en retour et la voiture est aussi partie avec quelques dégâts.
Il a aussi dans sa liste de « victimes » son ennemi juré. Une vieille connaissance qui, d’après lui, serait responsable avec son frère de ses nombreuses peines de prison depuis 2015. Chris G. clamait tout souriant qu’il fallait payer ses dettes pour justifier l’attaque qui avait couté 4 dents à sa victime.
La cousine du jeune homme a été menacée de mort, même en plein tribunal, pour avoir « osé s’immiscer dans les affaires de ma mère ». Me Marina Beaumont a d’ailleurs précisé que cette dernière était « traumatisée et n’osait plus sortir seule ».
La procureure juge qu’une peine avec sursis probatoire s’avère insuffisante face à cet acte. Et elle exige donc une peine de quatre ans de prison ferme
Me Ben Slamia en a ras le bol : « Je cherche une lueur d’espoir, mais ça devient compliqué vu que mon client refuse de parler à l’enquêteur social ». La défense va quand même essayer de prouver que des soins seraient plus bénéfiques pour lui que la prison. « Il a un côté très contrasté ».
Le verdict est tombé : quatre ans de prison ferme pour le prévenu. Qui a dit que le sourire ne faisait pas partie de la justice ? Il pensait prendre six ans, mais il s’est contenté de quatre.
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