La situation à Mayotte ne laisse personne indifférent. Cependant, l’annulation de la destruction d’un bidonville a redonné espoir à ceux qui y vivent. Les gens à risque d’expulsion sont maintenant à l’abri et n’ont plus à craindre de se retrouver à la rue. ( Un bidonville sauvé )
Un papa à Hamouro est monté au créneau et sa colère a été entendue. Une famille française sans nulle part où aller et en règle avec les lois, vit dans ce quartier qui est sur le point d’être rasé. La même situation se produit à Bandrelé. La crise pandémique entraine l’insécurité dans les quartiers. Et où elles pourront aller s’installer ensuite.
Gérald Darmanin a précisé que la destruction de 1 000 bidonvilles se fera sur décision de justice. Personne n’aura à se retrouver à la rue, ceux qui y habitent pourront rester. Ils vont se retrouver avec des logements vraiment réels. L’association Droit au logement demande la suspension de l’opération Wuambushu. Mais la France n’arrêtera pas cette opération lancée pour endiguer la délinquance et l’immigration illégale.
Les affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes à Tzoundzou ont été difficiles. Mais l’opération Wuambushu vise également à enrayer ce climat de violence. La police promet d’intervenir pour arrêter les groupes criminels et a mis en place une équipe de 2500 personnes pour lutter contre la criminalité dans la région. L’opération est nécessaire pour la sécurité des Mahorais.
Notre but est avant tout de garantir la sécurité des Mahorais, de permettre une circulation libre et de donner la possibilité à chacun de travailler sereinement pour reprendre une vie normale. Nous sommes ici pour soutenir ces quartiers qui en ont besoin, même si certains manifestants peuvent sembler s’y opposer.
Quant aux logements insalubres, il est important de souligner que toutes les décisions prises sont réfléchies et justes. En effet, nous avons travaillé avec les partenaires sociaux et pris des arrêtés exécutoires dans six secteurs. Pour ceux où le juge a donné son feu vert et a contrôlé les arrêtés. On va se lancer dans la déconstruction. Nos opérations de lutte contre la délinquance et l’habitat insalubre ne s’arrêteront pas aujourd’hui car elles sont nécessaires pour garantir la sécurité de tous les Mahorais. ( Un bidonville sauvé )
– Les Comores refusent l’accostage des bateaux venus de Mayotte –
Cette opération « Wambushu » rencontre toutefois un obstacle majeur : le gouvernement comorien refuse le rapatriement des expulsés. Cependant, le président Azali a appelé au dialogue avec la France à l’occasion de son discours de l’Aïd. « Nous avons choisi la voie du dialogue avec notre partenaire français » a-t-il déclaré, « j’espère que la France tiendra compte de la position du gouvernement comorien ».
Le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, a indiqué à l’AFP que « tant que la France décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne ». Il semblerait donc que les Comores soient déterminées à ne pas accueillir les personnes en situation irrégulière venant de Mayotte. Ce lundi 24 avril 2023, selon France Mayotte Matin, 36 personnes en situation irrégulière expulsées de l’île française n’ont pas pu accoster à Anjouan. Le navire de la société de gestion de transport maritime, la Citadelle, a dû faire demi-tour face à la fermeture du port d’Anjouan.
– Une opération qui suscite la crainte –
Face à l’objectif affiché d’expulser des dizaines de milliers de personnes précaires, de nombreuses associations ont exprimé leur inquiétude. La Ligue des droits de l’Homme s’est montrée « extrêmement » préoccupée sur Twitter. La Commission nationale consultative des droits de l’homme a dénoncé « une opération qui viole les droits fondamentaux des personnes expulsées et qui est contraire aux engagements internationaux de la France en matière de respect des droits humains ».
Environ 20k personnes se font refouler chaque année à Mayotte, selon les chiffres fournis par la préfecture. Depuis le début de l’année, les équipes de la police aux frontières ont reconduit 6507 personnes, soit une augmentation de 30% par rapport à la même période en 2022. Il y aurait environ 100 000 personnes en situation irrégulière sur le territoire.
Au cours des trois premiers mois de 2023, les chiffres de la préfecture de Mayotte révèlent que 173 kwassas ont été pris en chasse. Et qu’ils transportaient pas moins de 2255 personnes arrêtées. Durant cette période, on a vu 123 individus se retrouver devant la Cour. 83 personnes sont tombées dans le piège de la justice
La fameuse opération « Wuambushu » à Mayotte, destinée à expulser les étrangers en situation irrégulière, fait beaucoup parler d’elle. Et si cette opération est toujours secrète, elle est inéluctablement brutale. Mais gardons espoir ! Nous pouvons croire qu’un jour, la situation changera et que nous pourrons tous vivre dans un monde plus juste et plus égalitaire. ( Un bidonville sauvé )
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